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L'imposant
chevet de l'église (cliquer sur l'image pour
l'agrandir)
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Superficie
et situation géographique
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Sainte-Marie est une commune
de 1029 hectares située en Salanque, sur la
côte, entre Canet, dont elle est séparée
par la Tet, et Torreilles, dont elle est
séparée par l'agulla de l'Oca. La population,
de plus en plus nombreuse, se répartit entre le
village proprement dit et les nombreuses constructions du
bord de mer. Les terres cultivables, gagnées au fil
des siècles sur les marécages, sont
plantées en vignes et en légumes (artichauts
et salades notamment). L'autre ressource de la commune est
le tourisme, avec sa longue plage et son port disposant de
500 anneaux et de plusieurs pontons flottants.
Communes limitrophes :
Canet-en-Roussillon, Villelongue-de-la-Salanque,
Torreilles.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village a dû
d'abord s'appeler Pabirans (1198 : parrochia Sancte Marie
de Pabirans), mais dès 1150 il était
mentionné sous le seul nom de Santa Maria, le
nom de la sainte à qui était
dédiée l'église ayant remplacé
le toponyme d'origine. Le phénomène est
fréquent en Salanque (Saint-Nazaire, Saint-Hippolyte,
Saint-Laurent). Le terme Pabirans semble être
un nom de domaine gallo-romain, le domaine de Papirius
(à noter qu'un hameau de l'Hérault s'appelle
Saint-Jean-de-Pabiran, dans la commune de
Montagnac).
Mais Sainte-Marie n'est pas
historiquement le premier lieu mentionné sur le
territoire de la commune : l'ancien village de
Saint-André, dont il ne reste aujourd'hui plus rien,
sinon un lieu-dit sur les cartes, est cité dans un
texte dès l'an 982. Il s'appelait alors
Bigaranas, forme transformée par la suite en
Bigaranis, Bigaranys. Il devrait là aussi
s'agir d'un nom de domaine, le domaine de
Vicarius.
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Les
recensements
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Année
:
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2004
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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3
842
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3459
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2171
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1285
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669
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417
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Bref
aperçu historique
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Au moins jusqu'à la
fin du XIIe siècle, les deux villages de
Saint-André et de Sainte-Marie semblent avoir eu une
importance égale. Ainsi, en 1198, Ramon de Canet,
seigneur des lieux, obtient du roi d'Aragon l'autorisation
de construire une forteresse, qu'il édifiera à
son choix soit à Sant Andreu de Bigaranes, soit
à Santa Maria de Pabirans. Ramon de Canet a
préféré Sainte-Marie, et on peut
supposer qu'à partir de cette époque l'un des
deux villages a dû commencer à prospérer
(46 feux en 1385 à Sainte-Marie) tandis que l'autre
perdait peu à peu de son importance. Le hameau de
Saint-André semble abandonné au XVIIIe
siècle, son église est signalée sous
forme de ruine sur la carte de Cassini.
Jusqu'à la
Révolution, la seigneurie de Sainte-Marie a appartenu
aux vicomtes de Canet. Ils y avaient fait construire une
enceinte dont il reste encore aujourd'hui quelques vestiges.
La plage de Sainte-Marie avait de son côté une
importance religieuse non négligeable : c'est en
effet là que, par temps de sécheresse, on
descendait en procession les reliques de saint
Gaudérique depuis l'abbaye de Saint-Martin du
Canigou. La châsse contenant ces reliques était
solennellement immergée à plusieurs reprises,
et il finissait bien par pleuvoir un jour ou l'autre, preuve
que le saint avait été efficace. Au XXe
siècle, les gitans ont poursuivi cette tradition
d'immersion, dans un pèlerinage rappelant celui des
Saintes-Maries-de-la-Mer.
La commune possède
une autre plage, celle du Bourdigou, à
proximité de Torreilles, dont l'histoire
récente est encore présente dans le souvenir
de beaucoup des gens : le Bourdigou était en effet,
dans les années 1970, une sorte de village clandestin
où, à côté des traditionnelles
paillotes de pêcheurs, plusieurs centaines de
personnes avaient construit des baraques ou des cabanons
rudimentaires. À partir de 1976, toutes ces cabanes
seront rasées sur ordre du préfet,
malgré la vive opposition des occupants des lieux et
de nombreux habitants du département. Voir
cette
page pour en savoir
plus.
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à la Vierge, l'église a subi de nombreuses
transformations au fil des siècles. On remarque en
particulier son imposant chevet polygonal roman
(début XIIIe siècle ?) dont tout laisse
à penser qu'il était intégré au
système défensif du village, comme c'est le
cas pour la Rodona à Ille-sur-Tet. Ce chevet,
construit en pierre blanche, est orné de quelques
ouvertures décorées de colonettes et d'une
frise en dents d'engrenage à l'archivolte. Le reste
de l'église, et notamment la nef, a été
reconstruit au XVIIIe siècle. L'entrée
comporte cependant de nombreux éléments en
marbre blanc du portail médiéval. À
noter, parmi le mobilier, un linteau de marbre
préroman (Xe siècle).
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Même si la plage et la
baignade sont le principal centre d'intérêt, on
n'oubliera pas de se promener le long du bord de mer, en
s'éloignant des lieux les plus
fréquentés. C'est l'occasion de
découvrir la riche flore du littoral sablonneux,
dominée par quelques espèces comme
l'euphorbe
des sables, le
réséda
blanc, le
panais
épineux ou le
scolyme
d'Espagne, sans
oublier l'inévitable carbobrotus.
Penser aussi à visiter le village, avec, outre les
restes de fortifications et l'église, une jolie porte
voûtée surmontée d'un
clocher-horloge.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Danjou, Salvador, Maillac,
Cortale, Serre, Azama, Canneilles, Fé, Lalanne,
Mariéjou, Tignières, Martre, Sant Marti,
Roux.
1497.
Ecclésiastiques : mossèn Johan,
mossèn Posset Cabestany, mossèn Sobirà,
mossèn Anthoni Axada. Laïcs :
Pontós, mossèn Baltesar, Ponçet
Coltellet, Pere Coltellet, Johan Lorens, Arnau Coll, Johan
Corbera, en Peyrada, Andreu Julià, Anthoni Goterri,
Johan Stheva, Johan Conill, Fransesch Corbera, Jaume Fabre,
Barthomeu Toset, Andreu Montalbà, Bernat Toyset,
Johan Juher, Berthomeu Avaro, Bernat Canelles, la vidua
Faliu, Pere Karles, Miquel Corbera, Pere Coltaller, Johan
Cabestany, Stheva Colteller (batlle), Pere Agostí.
Pauvres qui n'ont pas de quoi vivre : Johan
Bogonyà, la dona na Fabressa. À noter aussi
neuf prénoms aux noms illisibles. Le texte mentionne
enfin un poble (Saint-André ?) avec quatre
feux.
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Autres
liens sur le site
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- D'autres
images de Sainte-Marie
- Cartes
postales anciennes
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Liens
internet
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Le
site de la commune
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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- A 12 km de
Perpignan.
- 724
habitants.
- Produits : vins,
primeurs, blé, orge, avoine, fruits.
- Fêtes locales : 15
et 24 août.
- Curiosités :
ruines d'un château féodal et église
romane.
- Maire : Pagnon Jules.
Adjoint : Bonnes Jean fils. Conseillers : Talayrach Jean,
Roger Jh, Cargolès Ch, Coteil P, Rous P. fils,
Sourribes J, Azema A, Bommés J.P, Albert H,
Cantenis P.
- Secrétaire de
mairie : Batlle.
- Curé :
Obrer.
- Employée PTT :
Pujol Agnès.
- Facteurs : Riu,
Pierrette.
- Instituteur :
Delmas.
- Institutrices : Mmes
Batlle, Delmas.
- Garde : Fosse
Denis.
- Cantonnier :
Got.
- Reveveur buraliste :
Trilles.
- Agriculteurs
(propriétaires) : Pagnon, Cargolès,
Talayrach, Rolland, Valette, Ticheyre, de
Lacroix.
- Autobus : Pla
Sylvain.
- Bouchers : Julia, Malet,
Brunet.
- Boulangers : Roig,
Ameros.
- Bourrelier-sellier :
Aspérou Roger.
- Café : des Sports
(Mme Doutre Denise).
- Café-restaurant :
des Autobus (Llanes Jean).
- Charron-forgeron :
Piferrer.
- Chaudronnier-ferblantier
: Llanes J.
- Coiffeurs : Santallo,
Cantier.
- Cordonnier :
Pujades.
- Couturières :
Montagné, Delpuech.
- Entrepreneurs :
Sourribes, Sauveur.
- Épiciers :
Altèze, Pagès, Sobraqués, Ruche du
Midi.
- Journaux (correspondant)
: Fé M.
- Laitiers :
Carrère, Brunet, Torrent.
- Limonadier :
Rouvière Antoine.
- Maréchaux-ferrants
: Salles, Four.
- Menuisiers :
Lelièvre, Henric.
- Restaurant : "Au Bon
Accueil" (Négrier-Cribeille).
- Tartres et lies :
Baills.
- Vins (négociant
en gros) : Cargolès J.
- Vins (courtier en gros)
: Batlle S.
- Hameau : Sainte-Marie
plage.
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