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- L'églis
romane, aujourd'hui
désaffectée
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Superficie
et situation géographique
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Saleilles est une commune
très récente, puisque sa création
remonte à 1923-24. Auparavant, elle faisait partie de
Cabestany. Son territoire de 612 hectares, situé dans
la plaine du Roussillon, est délimité au sud
par le Réart (limite avec Théza et
Alénya), dont il dut souvent subir les crues aussi
violentes qu'inattendues. La limite nord est
également un cours d'eau, la Fosseille, petit
ruisseau de drainage. Outre le village, qui s'est
considérablement agrandi depuis une trentaine
d'années, la commune comporte de nombreux mas. Les
parcelles cultivées sont surtout consacrées
à la vigne, puis aux arbres fruitiers et au
maraîchage.
Communes limitrophes :
Saint-Nazaire, Cabestany, Perpignan, Théza,
Alénya.
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Première
mention historique et origine du nom
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Première mention en
844 sous la forme Salellas, également
écrite Salelas toujours au IXe siècle.
Après le traité des Pyrénées
(1659), le nom du village a d'abord été
francisé en Sallèles. La graphie
actuelle ne date que du XIXe siècle.
Le mot sala,
d'origine germanique, qui a donné le français
salle, a d'abord désigné la salle ou
l'habitation principale d'un château, puis il s'est
appliqué par métonymie à une demeure
seigneuriale tout entière. Le mot salella en
est un diminutif. Le fait qu'il soit employé au
pluriel dès le IXe siècle pourrait être
lié à la présence de plusieurs
micro-seigneuries sur le territoire de Saleilles.
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Les
recensements
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Année
:
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2006
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1999
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1990
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1982
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1968
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1926
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Habitants :
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4320
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3879
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3293
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2310
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503
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462
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Bref
aperçu historique
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Selon trois diplômes
royaux du IXe siècle, Saleilles et le hameau voisin
d'Anglars (lieu difficile à situer avec
précision) dépendaient du monastère
bénédictinde Saint-Polycarpe, dans l'Aude, qui
les avait reçus en donation d'un certain Austremir.
Cependant, en 899, Charles le Simple fait donation de
Théza et de ses deux hameaux (villaribus) de
Saleilles et Anglars à "son fidèle Esteve et
son épouse Anna". En 927, le fils de ces derniers
vend à l'évêque d'Elne les hameaux
d'Anglars et de Saleilles. Par la suite, si on excepte
quelques transactions plus ou moins obscures, le territoire
de Saleilles dépendra du chapitre de la
cathédrale d'Elne, qui conservera la seigneurie
jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Le village
possédait son église, dédiée
à saint Étienne et mentionnée
dès 927. Il a été également
fortifié (il reste quelques vestiges de muraille
près de l'ancienne église). Mais sa population
ne semble jamais avoir été très
importante : 14 feux en 1365, soit une soixantaine
d'habitants, au moment où apparaissent en Roussillon
les grandes épidémies de peste, 8 feux en
1497.
On n'a par la suite que peu
de données sur la population, d'autant que Saleilles
n'était pas considérée comme paroisse,
mais comme succursale sous l'Ancien Régime.
Après avoir cru pouvoir disposer du titre de commune
en 1790, Saleilles se voit rattachée à
Cabestany dès 1791. Situation jugée incommode
et injuste tout au long du XIXe siècle par les
habitants, dont les pétitions ne trouvent pas
écho car le village n'est pas assez peuplé. Il
faudra attendre 1923 pour que Cabestany accepte de se
séparer de Saleilles : le premier maire est
élu dès la fin de l'année, mais la
séparation n'est officialisée qu'en 1924. Le
premier recensement date donc de 1926, avec une population
de 462 habitants. À partir des années 1970, on
assiste à une très forte croissance,
favorisée par la proximité de Perpignan. Le
recensement de 2006 voit pour la première fois la
commune dépasser (largement) le seuil des 4000
habitants.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à saint Étienne, tout
comme l'était l'église médiévale
devenue aujourd'hui chapelle. C'est un édifice
à nef unique et à abside polygonale, avec deux
chapelles formant un transept. Sa construction,
commencée en 1884, est due à une seule
personne, une certaine demoiselle Vimort, née
à Villefranche-sur-Saône mais dont la
mère était originaire de Saleilles. La
demoiselle voulait absolument que son village puisse obtenir
à la fois le statut de commune et celui de paroisse.
Ellle puise donc dans sa fortune, mais celle-ci est
insuffisante pour que les travaux avancent vite : si les
fondations datent de 1884, le gros oeuvre n'a
été commencé qu'en 1894 et, au moment
de sa mort (janvier 1911), l'église n'est toujours
pas achevée : il manque notamment le clocher, qui ne
sera jamais fini. Elle a cependant réussi dans son
oeuvre : deux mois après sa mort, son église
est érigée en paroisse. Elle est
enterrée sous le maître-autel.
Le mobilier de
l'église ne présente que peu
d'intérêt, à une exception près :
le très joli retable de saint Étienne de
l'ancienne église, restauré il y a quelques
années et daté de l'an 1600. Une statue de
saint Étienne y est entourée de panneaux
peints représentant les saint Matthieu et Claire, le
tout surmonté d'un fronton qui évoque la
lapidation d'Étienne. Le prédelle est
composée de sept panneaux peints. C'est une oeuvre
beaucoup plus proche du style de la Renaissance que de celui
de l'art baroque.
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Vue
générale du retable
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Saint
Étienne
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Saint
Matthieu
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Sainte
Claire
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Aujourd'hui
désaffectée, l'ancienne église
Saint-Étienne est un édifice roman à
nef unique et à abside semi-circulaire, le portail
étant situé au sud. Elle a sans doute, dans sa
construction, utilisé tout ou partie de
l'église préromane mentionnée en
927.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Galy, Bataille, Salva,
Gracia, Baille, Pagès, Bénézet,
Bousquet, Cribaillet, Parès.
- 1497 :
Stheve Codolet, Jordi Rocha, Jordi Tholuges, Jaume
Padrosa, Stheva March pobill, Pere Torner, Anthoni Roers
(+ le batlle, dont le nom n'est pas
donné).
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Site
de la commune
- Site
très riche de Jacques Carbonne
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 8 km de
Perpignan. 379 habitants.
- Productions :
vins.
- Fête locale : 3
août.
- Société
sportive : Sélection Théza
Saleilles
- Société de
secours mutuel : L'Égalité.
- Maire : Pastor Baptiste.
Adjoint : Sola Sennen. Conseillers : Huc C, Oliver J,
Rabat Ch, Galy A, Casenove Ph, Roig J, Mora M, Durand
P.
- Secrétaire de
mairie : Carrère.
- Curé :
Millequant.
- Receveur municipal :
Rieux, percepteur de Toulouges.
- Juge de paix :
Martinaud.
- Instituteur laïque
: X...
- Institutrices
laïques : Mme Carrère, Mlle
Donat.
- Cantonnier : Cazenove
François.
- Receveur buraliste :
Galy Rosine.
- Agriculteurs
(propriétaires) : Mesrines, Pastor Baptiste,
Lloansi François, Rabat François, Casenove
Auguste, Salvat André.
- Autobus :
Bec-Caball.
- Bouchers : Fons
Ét, Louise Ceilles.
- Boulanger : Font
Pierre.
- Bourrelier-sellier :
Sarda.
- Cafés : Vidal
Jean, Chammard.
- Coiffeur :
Pujol.
- Cordonnier : Roig
Jean.
- Épiciers : Sola
F, Morat M, Franck Corneilla.
- Forgeron : Oliver
Jh.
- Journaux (marchands de)
: Galy Vve, Casenove Philippe.
- Maréchal ferrant
: Oliver Jh.
- Mercier : Sola
François.
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