|
|
|
- La
place du commandant Puig
|
Superficie
et situation géographique
|
Salses est une vaste commune
de 7128 hectares située au nord-est du
département, à la limite avec l'Aude et au
pied des Corbières, qui constituent d'ailleurs une
partie de son territoire. Celui-ci inclut également
une bonne part de l'étang de Salses (ou étang
de Leucate), le reste étant occupé par une
grande plaine consacrée aux vergers mais surtout
à la viticulture (importante production de vins doux
naturels).
Communes limitrophes :
Opoul, Vingrau, Espira-de-l'Agly, Rivesaltes, Claira,
Saint-Hippolyte, Leucate, Fitou (Salses touche aussi les
communes de Saint-Laurent-de-la-Salanque et du
Barcarès en un point de l'étang de
Salses-Leucate).
|
Première
mention historique et origine du nom
|
On notera d'abord que le nom
composé Salses-le-Château est
récent, datant de 1986. Quant au toponyme
Salses, il est au contraire très vieux,
puisqu'il était déjà connu des Romains
: le géographe latin Pomponius Mela (Ier
siècle) mentionne le lieu sous la forme Salsulae
fons, autrement dit la source salée, terme
évoquant des résurgences salées au pied
des Corbières et non loin de l'étang. Au IIIe
siècle, nouvelle mention avec la graphie
Salsulis. Quelques siècles plus tard (943)
apparaît la forme Villa Salsinas, la graphie
moderne Salses datant du XIVe siècle (mais
auparavant on trouvait souvent une forme latinisée
Salsis). A noter que, du XVIIIe au début du
XXe siècle, on a fréquemment utilisé la
graphie Salces.
|
Les
recensements
|
Année
:
|
1999
|
1990
|
1982
|
1901
|
1836
|
Habitants :
|
2531
|
2432
|
2098
|
2111
|
955
|
|
Bref
aperçu historique
|
On l'a vu plus haut, le site
de Salses est cité dès l'Antiquité. Il
devait s'agir d'une station sur la via Domitiana. Mais les
lieux étaient habités bien avant, comme
l'attestent les fouilles pratiquées dans diverses
grottes du territoire de la commune (vestiges du
Néolithique et du Chalcolithique). Le texte de 943
évoque quant à lui la donation d'un alleu
à l'abbaye de Lagrasse, qui détint de nombreux
biens à Salses jusqu'à la fin du XIIe
siècle, époque où le roi catalan Alfons
Ier lui acheta la plupart de ses propriétés,
sans doute afin d'établir une ville assez importante
autour du château de Salses, cité pour la
première fois en 1074. De nombreuses franchises sont
accordées aux personnes qui viendront habiter
à Salses, notamment l'abolition des mals usos,
droits seigneuriaux particulièrement injustes. Salses
restera ville royale jusqu'à la
Révolution.
Son château,
situé au pied des collines calcaires, surveillait la
plaine roussillonnaise et l'ancien chemin de Perpignan
à Narbonne, dont le tracé épousait en
gros celui de la via Domitiana. Son rôle
stratégique devint essentiel à partir de 1258,
date du traité de Corbeil traçant une
frontière entre la France et le Roussillon. La
forteresse actuelle a été construite à
partir de 1497 sur ordre du roi Ferdinand, soucieux de
renforcer la frontière entre le royaume d'Aragon,
devenu royaume d'Espagne, et la France. A cet effet, on a
entièrement rasé l'ancienne ville et son
église, qui avaient déjà
été saccagées l'année
précédente. Tout au long des XVIe et XVIIe
siècles, le château doit subir de nombreux
sièges, jusqu'en 1659, année où le
traité des Pyrénées rattache le
Roussillon à la France. Un instant tenté de la
détruire, Vauban renforce la forteresse, qui servira
par la suite de prison, puis de dépôt de
munitions.
On comptait 69 feux à
Salses en 1385, soit environ 300 habitants. Fortement
diminuée par les pestes et par les incursions
françaises, la population remonte peu à peu
à partir du XVIIe siècle, pour atteindre 955
habitants en 1836. Depuis le Moyen-Âge et
l'assèchement des terres marécageuses, on
vivait essentiellement de la vigne (la vente de vin est
attestée dès 1213). La carte de Cassini,
dressée dans la seconde moitié du XVIIIe
siècle, nous montre un terroir de plaine
entièrement recouvert par le vignoble, qui au XIXe
siècle s'étend à tout le territoire.
C'est l'époque où la croissance
démographique est forte, avec un maximum de 2641
habitants en 1881. Par la suite, en grande partie à
cause des crises viticoles, on assiste à un
déclin assez important : dès 1911, on se
trouve en dessous du seuil des 2000 habitants (1931
habitants), avec un minimum de 1705 habitants en 1946.
Depuis, la croissance a repris, et les chiffres de ces
dernières années nous montrent une population
atteignant la barre des 2500 habitants (2531 au recensement
de 1999).
Signalons que l'historien et
ancien politicien Arthur Conte est né à
Salses, où vit également une bonne partie de
l'année Claude Simon, prix Nobel de
littérature en 1985.
|
L'église
paroissiale
|
Dédiée
à saint Étienne, elle a connu des infortunes
diverses. Rasée en 1497, elle a été
reconstruite dans la seconde moitié du XVIe
siècle, puis restaurée sous Louis XIV. Mais
elle n'était pas au bout de ses malheurs : en 1966,
la voûte de la nef s'effondre en partie, et on
décide de reconstruire totalement l'édifice,
dont on n'a conservé que le portail et le clocher,
ainsi que plusieurs statues exposées aujourd'hui au
fond de la nef.
|
Autres
monuments et lieux à visiter
|
Avant d'aller au
château, on visitera avec plaisir le centre de la
ville, très fleuri et restauré avec
goût, avec de nombreuses maisons aux couleurs chaudes.
Quant au château
lui-même (le terme de forteresse est mieux
adapté car sa vocation était uniquement
militaire), il étonne par sa situation :
complètement en plaine, il semble facile à
prendre. Mais ce handicap est compensé par de larges
douves, des murs très épais et de lourdes
tours d'angle. Tout cela donne un ensemble trapu, occupant
un rectangle de 115 mètres de long sur 90 de large.
La visite du château est agrémentée par
un ensemble muséologique très
intéressant.
Bien entendu, on n'oubliera
pas l'étang, zone protégée où
flamants roses et autres échassiers se regroupent
régulièrement. Mais Salses, c'est aussi
l'ancien village de Garrius (ou Garrieux), qui a
conservé son église dédiée
à sainte Cécile, édifice roman des XIe
et XIIe siècles, qui abrite un Christ gisant de la
Renaissance. Autre ancien village, Vespeilles, au XIIIe
siècle grange cistercienne, qui possède une
petite chapelle d'époque moderne. A visiter aussi les
diverses sources ou résurgences, dont on rappellera
qu'elles sont à l'origine du nom de la
commune.
|
Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
|
Auriol, Parazols, Castany,
Sauri, Vidal, Bringuier, Bertrand, Jordy, Lanes, Fourty,
Pams, Baron, Suzanne, Auzolat, Conill, Ferrand,
Trilles.
1497 (liste
incomplète) : Johan Andreu, Johan Fabre, Johan
Calastre, Anthoni Lorenç, Gaufré, Borrell,
Johan lo Ferrer, Johan de Caderona de Garrius, Domingo del
Cavarrer, Girasol, Làtzer Armengau, la femme de
Guillem Serres, Anthoni de Borges, Francesc Castelló,
Anthoni Fabre de Opol, Pere Rehull de Garrius, Martí
lo Alecayo, Andreu Baciner, Anthoni Bas.
|
Autres
liens sur le site
|
- Les
Français en Roussillon en 1637 (habitants à
Salses et à Garrius).
|
Liens
internet
|
- Site
officiel de Salses-le-Château
- Un
autre site sur Salses
- Le
château de Salses sur le site du Conseil
général
- La
page de l'Office du tourisme
- Superbes
pages sur le fort de Salses
|
La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
|
- A 15 km 600 de
Perpignan, à 9 km de Rivesaltes. 1998 habitants.
Altitude : 12 mètres.
- Production : Vins
(mistelles), vins doux naturels, vins blancs
ordinaires.
- Fête locale : 3, 4
et 5 août.
- Curiosités :
Château fort, classé monument historique,
étang de Salses, fontaines poissonneuses de
Font-Dame et Estramer.
-
- Sociétés
de secours mutuel : la Famille, la Fraternelle.
Société sportive : Stade olympique
Salséen. Syndicats agricoles : syndicat
patronal et syndicat ouvrier.
- Coopératives : de
vinification ; des vins blancs (VDN) ; Coop la
Salséenne (vins rouges).
-
- Maire :
Brégoulat Fernand. Adjoints : Lucia Victor,
Vila Etienne. Conseillers : Fort, Baron,
Escaré, Justafré, Maureta, Vidal, Gerbaut,
Delprat, Puigvert, Conte Jules, Carrère-Fourty,
Landry, Dagues.
-
(à
suivre)
|