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- Saint
Jean (détail du retable de la Crucifixion,
1342)
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Superficie
et situation géographique
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Située le long de la
Tet en amont de Villefranche-de-Conflent, la commune de
Serdinya, vaste de 1692 hectares, s'est constituée
par le regroupement progressif de divers petits villages :
Serdinya bien sûr, mais aussi Joncet, Marinyans, La
Guardia, les Horts (commune ratachée à
Serdinya en 1822) et Flassa. Si on excepte Joncet,
situé sur la R.N. 116 en amont de Serdinya, tous les
autres petits villages se trouvent dans la zone montagneuse
dominant la rive gauche de la Tet.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village est cité
pour la première fois en 950 sous la forme
Segdinianum, puis Secundinianum en 968.
Signification : le domaine de Secundinius, diminutif du nom
de personne latin Secundus. Le toponyme est formé
à l'aide du suffixe -anum (aboutissant
à la finale -à), qui entre en
composition dans de nombreux noms de domaines romains ou
gallo-romains. Certaines des graphies ultérieures
montrent une évolution assez chaotique du g
devant la consonne d : Secdenya (1264),
Seydenyanum (1320). L'apparition du r, due à
un phénomène phonétique appelé
rothacisme, est plus tardive : Serdenhanum vers 1400.
La graphie actuelle est attestée depuis le
début du XVIIe siècle (on notera cependant que
dans de nombreux textes du XVIIe siècle on trouve la
forme Sardinya).
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Les
recensements
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Année
:
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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237
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213
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233
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710
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722
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Bref
aperçu historique
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Serdinya comporte des
vestiges remontant à l'ère
préhistorique : au pla des Tarters (sud de la
commune), un grand tumulus présente des structures
mégalithiques (dolmen ruiné), avec à sa
base une roche ornée de cupules. On a trouvé
également des restes de constructions romaines
à Joncet.
A l'exception des Horts,
village dépendant de la vicomté d'Évol,
l'ensemble du territoire de Serdinya appartenait au Moyen
Âge aux comtes de Cerdagne, et donc par la suite au
domaine royal. Une seule parenthèse : en 1712 la
seigneurie fut vendue à un nommé d'Ardena
d'Hervault, mais la communauté des habitants put se
rédimer en 1714, et Serdinya fut de nouveau
incorporé au domaine royal. Revenons au Moyen
Âge pour préciser que Serdinya et les hameaux
voisins constituaient un ensemble appelé
sajonia (ou saionia), circonscription
dépendant d'un saig, officier de justice
nommé par le pouvoir royal. Le terme semble surtout
employé en Conflent, puisque, à la même
époque, Villefranche avait aussi sa
saionia.
(à suivre)
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L'église
paroissiale
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Dédiée aux
saints Côme et Damien, c'est au départ une
église romane à une nef, que les
lésènes de l'abside permettent de dater du XIe
siècle. L'édifice a été
modifié à plusieurs reprises, notamment au
début du XVIIIe siècle, avec la construction
d'une nef collatérale au nord et d'une grande
chapelle au sud (sans doute le début d'un
deuxième collatéral inachevé). Le
portail (avec son porche où se tenaient les
réunions municipales jusqu'au XVIIIe siècle)
pourrait dater du XVe siècle. Il porte à la
clé trois écussons, dont deux sculptés
aux armes des familles Serabou et Cirach. A noter un
clocher-tour quadrangulaire et un petit campanile où
était située la cloche dite "des Balitres"
(destinée à appeler les retardataires au
début de la messe).
Le mobilier est riche, les
plus belles pièces étant conservée dans
la chapelle sud, transformée en trésor et
protégée par une grille. On y trouve notamment
trois panneaux peints provenant de l'ancien retable du
maître-autel (XVe siècle), une Vierge assise
(XIVe siècle), un ex-voto (1670) et surtout trois
chefs-d'oeuvre provenant de l'ancienne église de
Marinyans : un Christ en croix (XIIe siècle), le
retable des saints Vincent et Augustin (XVe siècle)
et un retable de la Crucifixion daté de 1342, peint
sur un panneau de bois recouvert de feuille d'argent. On
peut ajouter que la commune possède aussi ce qui fut
sans doute la prédelle du même retable,
découverte lors de la restauration d'un retable de
l'église de Flassa. Citons également le
retable du maître-autel, dû à l'atelier
de Generès (1661), les retables du Rosaire et du
Christ (1730), et surtout une superbe sainte
Madeleine en marbre
peint (début XVIe siècle).
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Autres
monuments et lieux à visiter
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A venir
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Drapé, Estèbe,
Fruitet, Berjoan, Bonas, Solé, Cortie, Giralt,
Bés, Botet, Clerc, Felip, Saury, Manaut, Quès,
Soubielle, Deit, Taurinya.
- 1497.
Serdinya : Guillem Calvet, Maurià Fuster,
Jaume Geli, Na Balagatera (veuve), Pere Ver Johan, Johan
Pi, Jaume Gitard, Johan Cerdanya, Johan
Carot.
- Joncet :
Barthomeu Barceló, Anthoni Cerdanya, Bernat Xirau,
Perpinya Colomer.
- La Guardia :
Johan Ribes (liste incomplète, manquent trois
feux).
- Les Horts : six
feux mentionnés (liste illisible).
- Flassa : Miquel
Bés, Johan Bés.
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Autres
liens sur le site
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Carte
postale ancienne : La Tet à Serdinya
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Liens
internet
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Photos
du patrimoine religieux, notamment le retable de la
Crucifixion.
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- A 54 km de Perpignan. A
11 km de Prades. Altitude : 510 mètres. 445
habitants. 585 hectares.
- Prdoduits : vins et
céréales.
- Curiosité :
l'église (M.H).
- Fête : 27, 28 et
29 septembre.
- Foire : 1er dimanche
d'octobre.
-
- Autobus : Olette-Prades
et vice-versa 2 fois par jour, Bourg-Madame-Perpignan 2
fois par jour.
- Société
mutuelle : la Phrygienne (président : Riu
Jacques).
- Maire : Berjoan
Jean.
- Adjoint : Botet
Côme.
- Conseillers : Selve
Jean, Clerc Côme, Fillols Prosper, Estève
Jean, Ponest Michel, Quès Sébastien,
Bournet Isidore, Vidal Paul, Broch Antoine, Frechines
Adrien.
- Secrétaire de
mairie : Curière Jean.
- Curé :
Bouchu.
- Receveur municipal :
Géraud.
- Facteurs : Mayens
Pierre, Anglade Hyacinthe.
- Facteur-receveur :
Boher.
- Chefs de gare : Vidal
Pierre (Joncet), Missonger (Serdinya).
- Employé des
chemins de fer : Rozals.
- Instituteur : Franq.
Institutrice : Mme Franq.
- Garde : Selve
Jacques.
- Receveur-buraliste :
Curière Jean.
- Garde des eaux et
forêts : Batllo.
- Médecin : Docteur
Dumas.
-
- Agriculteurs
(propriétaires) : Selve J, Batlle François,
Solé François, Draper Pierre, Llopet
Fortuné, Fillols Sébastien, Riu Jacques,
Melchior Eugénie.
- Bois et charpentes :
Rius (Ruis ?) Henri.
- Boucher : Peix
Bonaventure.
- Boulanger : Bés
Jean.
- Cafés :
Curière Jean, Drapé André, Peix
André, Laporte Marie (veuve), Joncet.
- Charron-forgeron :
Moné François.
- Cordonnier : Bés
Joseph.
- Couturière :
Mayens R.
- Epiciers : Astre
Fernand, Mayens P, Ruis Espérance, Pagès
Jean, Planteur de Caiffa.
- Journaux (marchands) :
Gohin Marguerite, Porrédon.
- Laitiers : Llopet
Fortuné, Vila Jacques, Bournet Félix, Hullo
François, Melchior Eugénie.
- Maréchaux-ferrants
: Sabria François, Moné
François.
- Menuisier : Ruis (Rius
?) Henri.
- Meunier : Valls
Valentin.
- Mines : d'Aytua, de la
Tet, Franco-Algérienne, des
Pyrénées.
- Vins en gros : Baills L,
Drapé L.
Hameaux : La Guardia,
Marignans, Flassa et Joncet.
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