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- Vue
générale du
village
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Superficie
et situation géographique
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Saint-Arnac est une commune
de 660 hectares située en Fenouillèdes, dans
le canton de Saint-Paul-de-Fenouillet. Depuis Saint-Paul, on
y accède par la D.619, qui suit le cours de l'Agly en
traversant les gorges de la Fou, puis, à hauteur du
moulin de Saint-Arnac, on emprunte la D.77 qui mène
jusqu'à Latour-de-France. Les territoire de la
commune, essentiellement granitique, est formé d'une
succession de replats et de collines s'élevant au
nord jusqu'à la Serre de Cors (457 m), et au sud
jusqu'à la Serre de Vergés (584 m). Il est
baigné par l'Agly à l'ouest, tandis que vers
l'est il s'élève vers un plateau où ont
été creusées de nombreuses
carrières de feldspath.
Communes limitrophes :
Lesquerde, Lansac, Caramany, Ansignan,
Saint-Martin.
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Première
mention historique et origine du nom
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Jamais le moindre saint ne
s'est appelé Arnac ! On a affaire ici à une
cacographie semblable à celle qui avait
transformé Les
Cluses en
L'Écluse. Simplement, elle n'a jamais
été corrigée et ne le sera sans doute
jamais. Il faut dire que l'erreur est très
ancienne.
La première mention
remonte à l'an 899, sous la forme villare
Centernaco. On a visiblement affaire à un nom de
domaine gallo-romain formé avec le suffixe
-acum, peut-être le domaine de
Cintirio(n), nom de personne gaulois. Mais dès
1137, on rencontre la graphie villa Sent Ernach, qui
devient Sanctum Arnachum en 1214, Sent Arnach
en 1395, puis Saint-Arnac à partir du XVIIe
siècle.
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Les
recensements
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Année
:
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2007
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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82
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65
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68
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102
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109
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150
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Bref
aperçu historique
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La première mention
connue (899) évoque le fait que Saint-Arnac, qui
n'était alors qu'un hameau (villare),
appartenait en franc alleu au noble Esteve et à son
épouse Anna, nièce de Berà, comte du
Razès et de Barcelone. À partir du XIIe
siècle, une série de donations qui
s'étend sur plusieurs années (de 1137 à
1214) place l'ensemble du territoire sous la
dépendance des templiers du Mas Deu. Saint-Arnac
devient une préceptorie annexe (un précepteur
appelé "le frère Esteve" est mentionné
en 1214). L'ordre des Templiers étant supprimé
au début du XIVe siècle, Saint-Arnac passe
ensuite entre les mains des Hospitaliers de Saint-Jean de
Jérusalem. À noter cependant qu'un document de
1750 nous dit que la paroisse appartient au roi.
Les textes
médiévaux nous apprennent qu'il y avait deux
autres lieux habités non loin du village. L'un
s'appelait la villa de Borrad, l'autre, plus
important, était la paroisse de Saint
Étienne de Derch, dont Saint-Arnac
dépendait en 1137. Personne ne sait où pouvait
bien se trouver ce mystérieux village. Un indice
cependant : la carte de Cassini (fin du XVIIIe
siècle) mentionne une église
Saint-Étienne en ruine, qu'elle situe sur la rive
droite de l'Agly, non loin du pont de la Fou (mais cette
carte est souvent très imprécise).
Par la suite, on manque
cruellement de textes permettant de suivre l'histoire de
Saint-Arnac (c'est le cas pour bien des villages du
Fenouillèdes). La population ne dépassait pas
une trentaine de personnes en 1368 (6 feux), elle
était passée à 60 habitants en 1750.
À cettedate, la plupart des terres sont incultes et
on y produit très peu de vin. Par la suite, la
population est restée assez peu importante, avec un
maximum de 150 habitants en 1836 et un minimum de 65 en
1990. De nos jours, le vin demeure la seule production de la
commune, mais les surfaces cultivées ne sont pas
très importantes (environ une quarantaine
d'hectares). À noter l'existence d'une grande
carrière de feldspath exploitée par la
société Denain-Anzin minéraux
(carrières de Lansac-Saint-Arnac).
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à saint Pierre. C'est un petit
édifice de tradition romane difficilement datable. On
accède par des marches à son joli portail
surmonté d'un arc en plein cintre. L'ensemble est
recouvert d'un enduit gris assez peu heureux. À noter
le curieux emplacement de l'horloge, accrochée au mur
de l'abside.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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La commune s'est
efforcée de rappeler le souvenir des Templiers et son
nom originel : son blason est surmonté d'une croix
templière, le vin se vend à la
préceptorie de Centernach, il existe une rue des
Templiers et une place dédiée à un
précepteur de l'ordre. Cette place (Pierre de
Centernach), très coquette, possède une
fontaine appliquée contre la la façade d'une
grande maison, avec une inscription indiquant que l'eau fut
amenée au village en 1878 et que la fontaine fut
construite en 1881. À partir d'un joli petit
oratoire, un chemin balisé permet d'accomplir une
grande boucle et de gagner le roc de Vergés (584
mètres), d'où le panorama est superbe. Si on
descend vers l'Agly, on arrive au moulin, qui fut autrefois
un petit noyau industriel (présence d'une minoterie).
Si par contre on va vers Lansac, on arrive très vite
aux impressionnantes carrières de feldspath,
dominées par une éolienne fournissant
l'exploitation en électricité (elle peut aussi
alimenter les villages de Saint-Arnac et de
Lesquerde).
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La place
principale
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La
fontaine
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L'oratoire
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L'éolienne
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Salvat, Calvet, Chaleuleu,
Sabineu, Delonca, Badie, Burgat, Blanquié, Bosc,
Grand, Malet, Pomes, Vidal, Caillens.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Site
sur la commune
- Site
officiel de la commune
- Saint-Arnac
vu du ciel
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 40 km de
Perpignan, 97 habitants.
- Produits : moutons, vin,
seigle, foin.
- Fête locale : 1er
août.
- Cave coopérative
: Bés, président.
- Autobus : de St Paul
à Pézilla-de-Conflent.
- Maire : Calvet Louis.
Adjoint : Calvet Jean. Conseillers : Jourda J, Calvet A,
Gaychet J, Flamand A, Bès M, Barbaza A,
Ruffié R.
- Instituteur : Morer
P.
- Principaux
propriétaires : Barbaza, Calvet Louis, Calvet
Raspaud, Calvet François, Gauch Baptistin, Salvat
Baptiste, Moles Emmanuel.
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