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La
place et le château
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Superficie
et situation géographique
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Saint-Laurent-de-Cerdans est
une vaste commune de 4507 hectares, située en
Vallespir, au sud du Tech, qui lui sert de limite au
nord-ouest. La commune est traversée du sud au nord
par la rivière de Saint-Laurent, formée par la
réunion des ruisseaux de Coustouges et de Vilaroja.
Le territoire, propice à l'élevage, est
très boisé, avec en particulier l'important
bois de la Ville où abondent les châtaigniers.
Plusieurs sommets montagneux dépassent les mille
mètres, notamment aux limites le la commune, à
l'ouest le serrat de Cogul (1255 mètres), à
l'est le mont Capell (1194 mètres), au nord la serra
de la Garsa (1216 mètres) et la serra de Montner
(1315 mètres).
Communes limitrophes :
Coustouges, Serralongue, Le Tech, Montferrer, Arles-sur-Tech
et Maçanet de Cabrenys (Espagne).
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Première
mention historique et origine du nom
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Le nom du village
médiéval apparaît très
tardivement dans les textes, puisqu'il faut attendre 1358
pour rencontrer la forme Sent Lorenç de
Cerdans, puis un an plus tard la graphie Sent
Laurench dels Cerdans. Cependant l'église est
mentionnée dès l'an 1011 (ecclesia Sancti
Laurentii, Custodiae subjecta), et un manso de
Cerdanis serait évoqué au XIIe
siècle.
Aucune difficulté
d'interprétation bien sûr pour saint Laurent,
l'un des plus célèbres martyrs, qui aurait
été grillé à petit feu au IIIe
siècle. Par contre, le terme Cerdans pose
problème. On a envisagé pas mal de solutions,
allant de l'élevage des cochons (castillan
cerdos) à une fraction du peuple ibère
des Ceretani, qui ont donné leur nom à
la ville de Céret et à la Cerdagne. Cependant,
la mention tardive du terme Cerdans et son emploi
fréquent avec l'article pluriel (dels Cerdans)
laissent penser que le village devrait son nom à un
groupe de Cerdans venus au Moyen Âge exploiter les
forêts à la demande de l'abbaye d'Arles. Mais
on n'en a aucune preuve, et on ne saurait négliger
l'hypothèse d'un nom de personne latin, Sardanus,
éventuel fondateur d'un domaine rural
gallo-romain.
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Les
recensements
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Année
:
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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1235
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1489
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1607
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2816
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2431
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Bref
aperçu historique
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Même si cela
déplaît parfois à ses habitants, tout
indique que Saint-Laurent n'était au départ
qu'un petit hameau dépendant de la paroisse et de la
seigneurie de Coustouges : un texte du Xe siècle nous
montre que l'alleu de Coustouges incluait l'actuel
territoire de Saint-Laurent ; l'église est
mentionnée au XIe siècle comme
dépendance de la paroisse de Coustouges, et il faudra
attendre le XVIIe siècle pour que Saint-Laurent
devienne une paroisse à part entière. Comme
Coustouges, le village dépendait de l'abbaye d'Arles,
qui en conserva la seigneurie jusqu'à la fin de
l'Ancien Régime.
La prospérité
du village est due, sans doute à partir du XVe
siècle, aux diverses industries liées au bois,
au fer et au textile. Et d'abord le fer, avec un nombre
important de forges catalanes et de clouteries, dont les
noms se retrouvent dans les divers lieux-dits ou hameaux :
Farga d'Avall, Farga del Mig, Farga d'en Bosc, Farga de
Dalt. Après une grande prospérité,
notamment au XVIIIe siècle et au début des
années 1800, ces forges ferment l'une après
l'autre à la fin du XIXe siècle. La plantation
de châtaigniers donne alors naissance à une
autre activité : la fabrication de douelles pour la
tonnellerie. Mais le plus impressionnant est sans doute le
développement des tisseries et des fabriques
d'espadrilles catalanes. Les tissus étaient certes de
longue date une spécialité du village, mais
surtout en tant qu'objet d'une intense contrebande. A la fin
du XIXe siècle, une véritable industrie se
développe, le tissu étant en grande partie
utilisé par les fabriques d'espadrilles, nées
à la même époque. Les nombreuses
entreprises emploient beaucoup de personnel, ce qui explique
la croissance démographique du début du XXe
siècle : la population atteint le chiffre record de
3022 habitants en 1911.
La plupart des entreprises
ont fermé leurs portes dans les années 70,
accentuant le mouvement de dépopulation
constaté depuis la seconde guerre mondiale.
Aujourd'hui, malgré tout, les Toiles du Soleil et
l'entreprise Vallespir-Sandales continuent de produire
tissus et espadrilles. Entre temps, la commune s'est
reconvertie au tourisme et aux activités annexes,
dont le golf de Falgos est l'exemple le plus
connu.
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L'église
paroissiale
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Elle est évidemment
dédiée à saint Laurent, et a
été construite au XIXe siècle,
remplaçant un édifice tombé en ruines.
La sobriété de la construction n'exclut pas
une certaine fantaisie, à l'image de cette
curieuse
petite chapelle
formant une excroissance sur la façade, semblable
à un four à pain. Le mobilier est assez
hétéroclite, avec un retable du
maître-autel à baldaquin abritant des statues
d'époques diverses. La plus jolie pièce est
sans doute le retable
du Christ, de la
première moitié du XVIIe siècle,
restauré dans la seconde moitié du XIXe. On
notera aussi le retable du Rosaire, ainsi qu'un
charmant
petit monument commémorant
la guerre de 1914-1918 et ses morts.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Formant bloc avec
l'église, le château, tel est du moins le nom
qu'on lui donne, est un édifice assez imposant, sur
lequel je n'ai hélas que très peu de
renseignements. Depuis le village, on peut gagner la
chapelle de N.-D. de la Sort, construite à la fin du
XVIIe siècle et restaurée au XVIIIe. C'est
devant cette chapelle que se trouve le monument aux morts,
oeuvre de Gustave Violet. Au bas du village, se trouvent les
fabriques de tissus et d'espadrilles, ainsi que
l'intéressant musée d'art et traditions
populaires, créé en 1982 dans les anciens
locaux de l'Union sandalière (ancienne
coopérative ouvrière). Le vaste territoire de
la commune abrite de nombreux mas et hameaux, qui sont
autant de lieux de promenade. On citera notamment le mas de
Cremadells, mentionné depuis 1405, transformé
en château au XVIIe siècle. Les forêts
sont sillonnées d'innombrables chemins et constituent
un paradis pour les chercheurs de champignons à la
fin de l'été.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Giral, Berdaguer, Gibrat,
Boix, Coste, Inglès, Mary, Biscahi, Brunet, Rovire
(Rovira), Poch, Puli, Selles, Baus, Caball, Grill, Claret,
Erre, Picamal.
1497 (liste
incomplète) : Pere Montellada, Johan Serra, Haniol
Nonell, Barthomeu Casadevall, Matheu Lobera, Francí
Lobera, Anthoni Costa, Sabestià Lobera, Miquela
Puiola (veuve).
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Autres
liens sur le site
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Cartes
postales anciennes
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Liens
internet
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- Site
de la commune de Saint-Laurent-de-Cerdans
- L'Office
du tourisme
- La
commune, présentée par l'association des
Saint-Laurent de France
- Vallespir-Sandales
- Les
Toiles du Soleil
- Le
golf et le domaine de Falgos
- Domaine
le Clols : naturisme à
Saint-Laurent
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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A 58 km de Perpignan,
à 28 km de Céret. Altitude : 675 m. 2530
habitants. Superficie : 4506 hectares.
Produits : espadrilles,
cercles, céréales, douelles, charbons, pommes
de terre.
Fêtes : 10 août
et 8 septembre. Foires : 3e dimanche du Carême et 3e
dimanche d'octobre.
Curiosités : Notre
Dame de Sort, panorama magnifique et nombreuses
promenades.
Maire : Joseph Nivet.
Adjoints : Brunet François, Poch Laurent.
Conseillers : Llobères J, Erre D, Illes Et,
Terris Fr, Ferrer L, Delcasso M, Massardo T, Quintane J,
Gourdiole M, Llaury E, Poch J, Colomines E, Got E, Berdaguer
E, Marrot J, Giraud Jh, Coll P, Thubert M.
- Cercliers : Giral
R, Ferrer Laurent, Gibrat Pierre, Boix et
Soler.
- Assurances :
Erre, Grill, Décampo, Selles. Bouchers :
Grill, Llaona, Petit, Ribes, Guisset, Roger Jean, Faitxas
Jean. Boulangers : Grill, Coopérative des
travailleurs, la Laurentine, Brugues. Bourreliers
: Colldecarréra Louis et Colldecarréra
Jean. Cafés : Giral-Grill Jules, Grill E,
Gineste, Llosa, Illes Louis, Sydicat du commerce.
Coiffeurs : Cos, Bourrat Philippe, Marot, Iglesis,
Busquet Joseph. Cordonniers : Coste, Saquer.
Coopératives : les Travailleurs
syndiqués, la Laurentine. Douelles : Boix,
Grill, Lagrèze, Gouviac, Marquès, Illes,
Malé. Epiciers : Giral-Inglès,
Quintana, Suroque, Grill, Nivet, Pagès,
Costéja, la Laurentine, les Travailleurs
syndiqués. Espadrilles (fabricants) :
Garcerie Jean, Colomines, Diumenjo, Cairat, Descossy,
Camo, Ollet, Prujat, Marcé, Nivet, Surroque Louis,
Camo, Gibrat Jean, Union sandalière, Ets Ribes et
fils, Ingles. Ferblantiers : Boix Armand, Sans
Joseph. Filatures : Sans et Garcerie.
Garages : Boix Joseph, Baille Michel.
Hôtels : Gineste, Grill, du Commerce.
Maçons : Claret, Espigul, Claret Antoine,
Delcasso, Roques Laurent. Maréchal-ferrant
: Roigt. Menuisiers : Boix, Blazy,
Nogarèdes, Nou, Terris, Poch.
Nouveautés : Quintana Sola, Solé,
Roget, Travailleurs syndiqués, Coopérative
laurentine. Pâtissiers : Grill, Pagès
François, Vinet Marie. Peintre : Noell
Joseph. Serruriers : Buixéda Jean, Sans J.
Tabacs : Aggery, Surroque. Tailleurs :
Reynaud, Bourrat. Tissages : Sans et Garcerie,
Union sandalière. Tresses et lacets (fabr.)
: Sola Fr. Services d'autobus : St-Laurent de
Cerdans-Perpignan, par Amélie-les-Bains et le
Boulou : Boix Joseph, Llaona Albert.
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