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- La
mairie et le clocher
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Superficie
et situation géographique
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Comme son nom l'indique, la
commune est située en Salanque, terme
désignant au Moyen Âge des marécages
salés. Sa superficie actuelle est de 1239 hectares,
soit moitié moins qu'avant 1929, année de la
création de la commune du Barcarès. Elle est
limitée au sud par l'Agly, dont le lit artificiel a
été créé au XIXe siècle
pour éviter les inondations. Au nord, les limites de
Saint-Laurent forment un triangle s'avançant dans
l'étang de Salses. Une importante partie des terres
proches de l'étang est occupée par un terrain
militaire avec aérodrome (lieu-dit Els Clots). Les
surfaces cultivables avaient été abondamment
plantées à partir du XIXe siècle en
vignes à haut rendement. La plupart de ces vignes ont
par la suite été reconverties en vergers et en
terres maraîchères. Quant à la ville
même, elle s'est considérablement agrandie ces
trente dernières années avec la construction
de nombreux lotissements.
Communes limitrophes : Le
Barcarès, Torreilles, Claira, Saint-Hippolyte (ainsi
que Salses et Leucate dans l'étang de
Salses).
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Première
mention historique et origine du nom
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La signification du mot
"Salanque" est donnée plus haut. Quant à saint
Laurent, il est à l'origine d'innombrables paroisses
en France (plus de 80 communes), en Espagne et en Italie.
D'origine espagnole, le saint aurait été
exécuté en 258. La tradition veut qu'il ait
été grillé à petit feu, sans en
éprouver la moindre souffrance. La première
mention du village remonte à l'an 981 (villa S.
Laurentii).
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Les
recensements
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Année
:
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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7995
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7200
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4523
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4470
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3444
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Bref
aperçu historique
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Les premiers textes connus
évoquent des alleux détenus à la fin du
Xe siècle par les monastères de
Saint-Génis et de Cuixà. A partir du XIe
siècle, apparaît dans les textes une famille
dite "de Sant Llorenç", qui détenait la
seigneurie du village. Cette seigneurie fut
cédée au début du XIIIe siècle
à Nunyo Sancho, comte du Roussillon, puis passa dans
le domaine royal en 1242 (décès de Nunyo
Sancho). On peut penser qu'à cette époque la
population s'est considérablement accrue, le roi
ayant accordé des privilèges à tous
ceux qui viendraient s'installer à Saint-Laurent. La
ville était fortifiée, et les textes
médiévaux évoquent trois portes : celle
de la Mer, celle de Torreilles et la porte de Mont (capbreu
de 1292, cité par Aymat Catafau, voir bibliographie).
Vers 1385, la seigneurie fut acquise par André de
Fenouillet, vicomte d'Ille et de Canet, puis passa aux
familles de Perellós et d'Oms. Les biens de cette
dernière famille furent confisqués par Louis
XIV et, à la veille de la Révolution,
c'était la famille de Boisambert qui était
à la tête de Saint-Laurent. A noter l'existence
d'une ancienne tour de défense destinée
à surveiller la mer au lieu-dit Belloc (aujourd'hui
mas à la limite de Saint-Laurent et Le
Barcarès).
Importante jusqu'à la
fin du XIVe siècle, la population a ensuite
considérablement baissé avec la succession des
grandes pestes. Elle s'est reconsituée peu à
peu à partir de la fin du XVIe siècle, en
particulier grâce à une importante immigration
française. Lors du premier recensement fiable (1836),
elle atteignait le chiffre de 3444 habitants. Quelles
étaient ses activités ? Bien sûr
l'agriculture, mais aussi l'élevage ovin sur les
pâturages salés. L'étang a toujours
fourni d'importantes ressources : on y a exploité des
salins jusqu'au XIXe siècle et on continue d'y
pêcher l'anguille. N'oublions pas non plus la
pêche en mer, et des activités qu'on peut
qualifier de portuaires, bien qu'il n'y eût à
l'époque aucune infrastructure : c'était le
cas notamment du chargement
du vin sur les bateaux,
les fûts étant roulés sur le sable puis
hissés sur les bateaux à l'aide de filins.
Après avoir atteint
un maximum de 5476 habitants en 1886, la population a
baissé par la suite, en partie à cause du
phylloxéra et bien sûr, à partir de
1929, à cause de la création de la commune du
Barcarès. Elle n'était plus que de 3047
habitants en 1946 mais, le tourisme et la construction de
très nombreux lotissements aidant, elle connaît
une importante croissance depuis quelques décennies.
Elle a été multipliée par deux entre
1975 (3971 habitants) et 1999 (7995 habitants).
Signalons pour terminer
qu'un enfant de Saint-Laurent a joué un rôle
historique non négligeable : Eloi Pino, né
dans la commune en 1845, est considéré en
effet comme le fondateur de la ville de Djibouti dans les
années 1880. Autre curiosité : Mermoz et
Saint-Exupéry se sont entraînés à
Saint-Laurent, un aérodrome et une base d'hydravions
ayant été construits sur l'étang de
Salses par Latécoère en 1925.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée bien sûr à saint Laurent.
L'ancienne église romane a été
entièrement détruite à la fin du XVIIIe
siècle, pour faire place à un grand
édifice à une nef avec chapelles
latérales construites entre les contreforts.
Interrompue par la Révolution, la construction a
été terminée au XIXe siècle.
Dans le mobilier on notera surtout les orgues, dues a
Théodore Puget et installées en 1873. Les
retables datent du XVIIIe et du XIXe siècles.
Signalons aussi plusieurs toiles et panneaux, et un ex-voto
marin du XIXe siècle.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Saint-Laurent possède
un centre-ville agréable, avec de nombreuses maisons
anciennes. Depuis 2002, une initiative intéressante a
vu le jour, avec l'exposition d'oeuvres d'art sur plusieurs
ronds-points de la ville. De nombreux artistes et artisans
d'art exposent régulièrement à
Saint-Laurent. A noter aussi le musée de la Marine,
ouvert tous les jours en été. Bien entendu, on
n'oubliera pas les charmes de l'étang et de sa flore
caractéristique. Un regret : la disparition d'un
festival de rue qui, il y a quelques années, donnait
pendant plusieurs jours à la commune une animation
extraordinaire.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Danoy, Henric, Parès,
Canal, Got, Guiter, Fourcade, Roses, Sanyas, Destaville,
Joué, Malpas, Vidal, Négrier, Razongles,
Parazols, Francès.
1497 (liste
incomplète) : Mossèn Empúries, Pere
Armengou, Anthoni Rich, Berenguer Delmau, Miquel Delmau,
Johan Domènech, Lorenç Domènech, Bernat
Jaubert, Holider Asiach.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Le
site officiel de la commune
- Un
autre site consacré à
Saint-Laurent
- Saint-Laurent
sur le site du lycée Jean
Lurçat
- Denis
Michel, artiste à Saint-Laurent
- Eloi
Pino, fondateur de
Djibouti (sur le
site de l'association
Bonança).
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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A 14 km 600 de Perpignan,
à 10 km de Rivesaltes, à 5 km du Lido de la
Côte Vermeille. 3630 habitants. 1756
hectares.
Service d'autobus : St
Laurent-Perpignan, 8 départs par jour.
Ligne aérienne
Latécoère, terrain Perpignan-La
Salanque.
Produits : vins,
céréales, légumes, fruits,
primeurs.
Curiosités :
Aérodrome et centre d'hydro-aviation. Plage du
Barcarès à 4 km. Etang de Salses à 2
km. Les Salins, Mirador de l'Agly à 31 mètres.
Lido de la Côte Vermeille à 4 km
500.
Sociétés
mutuelles : La Fraternelle, St Sébastien.
Sociétés sportives : Racing Club
Laurentin, La Boule Laurentine. Association des
chasseurs St Laurent-Barcarès. Assioiation
d'anciens combattants U.F. Syndicats : agricole,
horticole, maraicher.
Coopérative de
distillation.
Maire : Vidal
Barragué Laurent. Adjoints : Canal Manya B,
Sécolier Jacques. Conseillers : Parès
A, Sécolier J, Fabre J, Cabrol M, Conte L, Demarti L,
Planes M, Balouet J, Vidal C, Lillo E, Bo A, Sanmartin Jh,
Borrat N, Henric A, Pino D, Ortozzols L, Parès Fr,
Broc M, Durand J.
Secrétaire de
mairie : Berthomieu. Etat-civil : Surjus.
Curé : Laurent Claverie. Docteurs :
Cadène Amédée, Bassères J.
Receveur municipal : Bonafos Simon. Contributions
indirectes : Vallier. Notaire : Pech R. Receveur des
postes : Serres. Employés PTT : Andreu,
Nicolas. Facteurs : Gauthier, Destaville. TSF,
poste d'État ; chef : Marty. Chef de gare
: Marc. Employés chemins de fer : Caliax,
Arnaudiès. Instituteur : Quercy, directeur.
Institutrice : Mlle Serres, directrice.
Institution libre : Sainte-Marie. Gendarmerie
: Calvet (maréchal des logis chef), Bonnemaison,
Alengry, Brajeau, Saurine. Commissaire de police :
Carcolse Sébastien. Garde : Pino J.
Salaisons : Jean Destaville. Cantonniers :
Drilles (chef), Manya. Affichage : Carcolse
S.
Cinéma: Circuit
Stella, M. Salvat.
La liste des artisans et
commerçants est un peu trop longue pour être
publiée dans l'immédiat. Parmi les
métiers insolites, notons un fabricant de cierges
(Bergès), un marchand ou fabricant d'huiles et de
savons (Cristau), ou encore le responsable du poids public
(Piedbourg).
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