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- L'église
et une partie du village
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Superficie
et situation géographique
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Saint-Marsal est une commune
de 1536 hectares située dans le canton
d'Arles-sur-Tech. Son territoire, au relief très
accidenté, se trouve essentiellement dans les hautes
Aspres et s'élève vers le sud-ouest jusqu'aux
contreforts méridionaux du Canigou (tour de
Batère, 1439 mètres). La commune est
limitée à l'ouest par le Boulès,
affluent de la Tet, et au sud par un autre cours d'eau, le
ruisseau de Calvell, qui devient ensuite rivière de
Saint-Marsal avant de rejoindre la rivière Ample,
affluent du Tech. La limite nord est également en
partie constituée par un affluent de la
rivière Ample, le ravin de la Jassette qui devient
ensuite la rivière du Mas del Comte. Le territoire
est très boisé, en particulier au sud-ouest
avec la grande forêt communale de Saint-Marsal. On
accède au village par la départementale 618
qui va d'Amélie-les-Bains à
Bouleternère.
Communes limitrophes :
Corsavy, Taulis, Montbolo, Taillet, Calmeilles,
Prunet-et-Belpuig, La Bastide.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village est cité
pour la première fois en 869 sous la forme villare
Mansaldi, autrement dit le hameau de Mansald, nom
de personne germanique. Trois siècles plus tard, ce
nom de Mansald n'étant visiblement plus
compris, le voilà transformé en hagionyme (nom
de saint, en l'occurrence saint Martial), puis en
hagiotoponyme : un texte de 1198 cite la forcia Sancti
Marcialis, et les seigneurs du lieu s'appelleront de
Sant Marsal. Évoquée tardivement
(1344), l'église se retrouve vouée au
même saint (ecclesia Sancti Marcialis de Sancto
Marciali). Curieux phénomène, mais qui
n'est pas isolé, puisqu'on est même parfois
allé jusqu'à inventer des noms de saints :
voir à ce sujet l'exemple de Saint-Arnac.
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Les
recensements
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Année
:
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2007
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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85
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77
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104
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135
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444
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573
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Maximum : 617 habitants (1851). Minimum : 77 habitants
(1990).
- Ne sont pas pris
en compte les recensements antérieurs à
1831.
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Bref
aperçu historique
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L'existence de trois dolmens
ruinés à l'ouest du village (entre le serrat
de les Fonts et l'Oratori), ainsi que de nombreuses roches
gravées de croix et de cupules, atteste une
occupation très ancienne du territoire. Le premier
texte connu (869) est un précepte du roi Charles le
Chauve concédant le hameau de Mansald et celui de
Prunet à son fidèle Dodon, en
récompense de ses services. Par la suite, on manque
de documents, mais il semble que l'histoire du village soit
liée à celle de la paroisse de Sant Pere de la
Serra, autrement dit Belpuig.
En 1403 encore, son église est mentionnée
comme annexe de Saint-Pierre de la Serra. Il est donc
possible que Saint-Marsal ait dépendu, comme Prunet
et Belpuig, des vicomtes de Castelnou, ce qui ne l'a pas
empêché d'avoir ses propres seigneurs ou
châtelains, en l'occurrence une famille noble
appelée de Sant Marçal, qui
régna sur le village du XIIIe siècle jusqu'au
milieu du XIVe. À cette époque, le village
était fortifié (une forcia est
mentionnée dès 1198), possédait sa
propre église (bâtie extra-muros) ainsi que son
château (castell de Sent Merçal, 1359).
On y comptait près d'une centaine d'habitants (23
feux ou foyers d'habitation en 1365). À noter que
divers textes montrent que les Templiers ont eu aussi des
droits sur Saint-Marsal au XIIIe siècle.
À partir de 1360, la
seigneurie est vendue à diverses reprises, et finit
par aboutir dans les années 1530 entre les mains de
Joan Delpàs, docteur en droit et bourgeois de
Perpignan, dont les descendants conserveront la baronnie de
Saint-Marsal (érigée en marquisat en 1727)
jusqu'à la Révolution. Le village comptait 423
habitants à la fin du XVIIIe siècle. Ces
derniers souffraient visiblement des rigueurs du climat et
de l'absence de bonnes terres, comme le souligne le cahier
de doléances de 1789, où les
représentants de la population se plaignent de ce
qu'ils se trouvent énormément gravés
d'impositions exorbitantes pour le peu de terres dont ils
jouissent, terres très délabrées, soit
par les inondations, soit par l'inclémence des
saisons, dans le tems qu'au delà de la moitié
du dit terroir de Saint Marçal est
possédé par des étrangers qui
n'influent en rien au soulagement des habitants de ditte
communauté.
Ce qui n'empêche pas
la population de croître pendant la première
moitié du XIXe siècle, jusqu'à
atteindre 617 habitants en 1851. L'exode rural, d'abord
modéré, devient très sensible
après la première guerre mondiale, où
on passe en dessous des 400 habitants, et surtout
après la seconde, où on passe sous les 200
(184 habitants en 1946), puis sous les 100 (77 habitants en
1990). Le village, très peu peuplé en hiver,
retrouve vie avec les beaux jours (nombreuses
résidences secondaires et apport
touristique).
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à saint Martial un peu bien
malgré elle (voir plus haut). C'est un édifice
difficilement datable (XIIIe ou XIVe siècle),
construit sur un rocher contre la muraille, mais à
l'extérieur de celle-ci. Elle a été
transformée au XVIIIe siècle et en partie
reconstruite au XXe. Le mobilier n'offre qu'un
intérêt limité (quelques statues des
XVIIe et XVIIIe siècles).
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Le village conserve quelques
traces de ses fortifications, notamment une porte
située au nord-est. Il est très pittoresque,
avec ses rues en pente grimpant vers la place centrale, puis
vers l'église. De nombreux chemins et pistes
permettent d'aller vers les mas, dont les noms commencent
souvent par Can (= casa d'en) : Can Magi,
Can Badou, Can Gélis, Can Soucas, Can Fouillet, Can
Paret del Bac etc. Ne pas oublier, à
l'extrême sud-ouest de la commune, la tour de
Batère, qui sert de limite entre Saint-Marsal, La
Bastide et Corsavy.
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Porte
nord-est
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Maisons
au-dessus de la place
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Coste, Ricard, Just,
Puigségur, Panicot, Noell, Janès, Llabour,
Parayre, Vilar, Ausseil, Bails, Coymat, Faraill, Rostany,
Villelongue, Llense, Marty, Maynéris,
Pagès.
1497 : Francí
Compte (batlle), Miquel Vilar (consul), Barthomeu Pujol,
Johan de Vernedes, Girau Gili, Anthoni Tedor, Pere Colomer,
Anthoni Frexa.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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Renseignements
complémentaires
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 43 km 300 de
Perpignan. 232 habitants. Altitude : 738
mètres.
- Productions :
céréales, pommes de terre,
pâturages.
- Fête locale : 1er
dimanche de septembre.
- Société
mutuelle : la Fraternelle.
-
- Maire : Coste Constant.
Adjoint : Guitard J. père. Conseillers : Artus Jh,
Guitard J. fils, Ausseil P, Bails J, Calvet E, Artus J.
père, Artus J. fils, Guisset Emile.
- Secrétaire de
mairie : Bonnet Jean.
- Receveur des postes :
Drapé Adrien.
- Facteur :
Drapé.
- Institutrice : Mlle
Taris.
- Curé :
Bousquet.
- Garde : Casteil
Joseph.
- Cantonnier :
Sabathès.
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- Affenages :
Maynéris Pierre, Laguerre Jean.
- Agriculteurs
(propriétaires) : Oms, Casteil, Rossignol,
Laguerre, Llaboour, Fourquet, Villalongue, Vilar,
Maynéris, Sors.
- Bois et charbons :
Lluancy Jacques, Bonabox Jh.
- Boulanger :
Codoni.
- Cafés :
Clopés F, Laguerre J, Ricard J.
- Camionneurs : Bonnabosch
Jh, Lluancy Jacques.
- Charbons (fabr. de) :
Arnaud père et fils.
- Coiffeur : Coste
Constant.
- Cordonnier : Banaix
Jean.
- Épiciers :
Laguerre Jean, Ricard J, Lluancy Henri,
Codoni.
- Forgeron,
maréchal-ferrant : Delclos Hyacinthe.
- Hôtels-restaurants
: Clopis, Laguerre.
- Journaux (corresp.) :
Ricard P.
- Menuisier :
Maynéris Pierre.
- Meunier : Roca
Félix.
- Tabacs (débit de)
: Ricard Jean.
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