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Vue
générale de Saint-Paul
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Une
rue du village et le chapitre
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Superficie
et situation géographique
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Saint-Paul de Fenouillet est
une vaste commune de 4390 hectares située au nord du
département, dans un secteur calcaire traversé
du nord au sud par l'Agly. Venu des environs de Bugarach, le
fleuve entre dans la commune en traversant les
impressionnantes gorges de Galamus, puis, après avoir
longé le village, il s'engouffre dans d'autres
gorges, celles de la Fou. Juste avant le pont de la Fou, qui
sert de limite méridionale à St Paul, l'Agly
reçoit les eaux de la Boulzane, qui, venue de
Caudiès, traverse le territoire d'ouest en est en
suivant la route nationale.
Le territoire est
limité au nord par une ligne de crêtes qui
culmine à 969 mètres, au Roc Serret. Au sud,
le paysage est dans l'ensemble moins accidenté, avec
d'importantes zones boisées : forêt de
Peyralade, Bac de la Boulzane. Cependant, à la limite
avec Lesquerde, apparaît une nouvelle ligne de
crêtes (Serre de l'Artigue del Baurien). La plupart
des terres agricoles sont dédiées à la
vigne (appellation Maury).
Communes limitrophes :
Prugnanes, Caudiès-de-Fenouillèdes,
Saint-Martin, Lesquerde, Maury, Cubières-sur-Cinoble,
Camps-sur-l'Agly.
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Première
mention historique et origine du nom
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La première mention
pourrait remonter à l'an 842, avec l'évocation
d'un villare Monedarias, le village s'étant
apparemment appelé Monisat dans un premier
temps. Mais c'est en 965 que l'on a une attestation
certaine, sous la forme Sanctus Paulus, cenobium in
comitatu Fenolietense, autrement dit "Saint Paul,
monastère dans le comté de Fenouillet". En
l'an 1000, une autre mention intéressante signale le
monasterium Monisaten in honore S. Pauli apostoli.
Changement de nom quelques années plus tard,
puisqu'en 1021 est évoqué le coenobium S.
Pauli in Valle Ausoli, cette valle Ausoli
devenant ensuite Vallosae, Vallosol, Valle Olei
puis Valolas. L'appellation Saint-Paul de
Fenouillet (ou de Fenouillèdes) se
développe à partir du XIVe
siècle.
Le nom Fenouillet, de
même que Fenouillèdes, peut avoir deux
explications, même si la racine latine semble la
même dans les deux cas (feniculum >
fenuculum, diminutif de fenum = foin). Soit on
considère qu'il s'agit vraiment de foin, ce sera donc
la terre des foins. Soit on considère que
feniculum a le sens de "fenouil" (déjà
attesté en latin classique), et ce sera alors la
terre du fenouil. Si le fenouil est plus correct
linguistiquement, le foin est plus satisfaisant du point de
vue du sens. A chacun de faire son choix !
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Les
recensements
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2005
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1999
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1990
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1982
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1895
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1836
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1938
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1858
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2214
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2350
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2004
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1845
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Bref
aperçu historique
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Le territoire de Saint-Paul,
avec ses nombreuses anfractuosités, a certainement
connu un habitat préhistorique important. On n'en a
cependant que peu de vestiges, mais qui remontent à
une période intéressante parce que mal
représentée dans les
Pyrénées-Orientales, l'Epipaléolithique
(vers 8000 avant J-C). Une cavité dans les Gorges de
Galamus a fourni entre autres outils une lamelle à
dos et un petit grattoir rond. Un autre gisement, au sud-est
de la commune (Mas de la Roque), a permis de mettre à
jour plus de 200 pièces dont 35 outils, notamment un
grattoir unguiforme (en forme d'ongle). A noter aussi la
présence d'un dolmen, toujours au Mas de la Roque :
la Tombe de l'Espagnol.
L'histoire écrite
commence en 965, faute de documents antérieurs :
à cette date, le comte de Cerdagne Sunifred, seigneur
du Fenouillèdes, lègue dans son testament ses
alleux de Campoussy et de Palmes au monastère
bénédictin de Saint-Paul de Monisat. En l'an
1000, ce monastère est donné à
Saint-Michel de Cuixà et à son abbé
Guifre, afin que ce dernier y introduise les coutumes
monastiques conformes à la règle
bénédictine. En 1078, notre monastère
est assujetti à l'abbaye de Moissac par la comte
Bernat II de Besalú. En 1318 enfin, le pape Jean
XXII, en créant le diocèse d'Alet,
érige le monastère en collégiale, dont
le chapitre sera dirigé par un doyen.
Par la suite, comme pour
tout le Fenouillèdes, les documents se font rares. On
sait que la ville a dû subir les assauts des Catalans
à plusieurs reprises, notamment en 1542-43 où
elle a été en grande partie détruite
par les forces du marquis d'Aguilar. Deux recensements du
XVIIIe siècle font état d'une population de
700 habitants, chiffre qui va croître rapidement au
siècle suivant, pour dépasser le seuil des
2000 habitants. La population continue d'augmenter au XXe
siècle, en raison d'une importante activité :
outre la viticulture et la fabrication des
célèbres croquants de Saint-Paul, il y avait
diverses entreprises (meubles, textiles, chaussures et
bottes etc...), et surtout une importante activité
liée au traitement du marbre et du feldspath,
utilisé ensuite dans l'industrie du verre et de la
céramique notamment. Le recensement de 1975 nous
montre une population de 2531 habitants. Hélas, de
nombreuses entreprises ont depuis fermé leurs portes.
Si l'on ajoute à cela l'éloignement de
Perpignan, on comprend mieux le déclin
constaté ces dernières années : on est
actuellement à la limite du seuil des 2000 habitants,
soit une diminution de 20 % en 25 ans.
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L'église
paroissiale
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A ne pas confondre avec le
Chapitre, l'église paroissiale est
dédiée aux saints Pierre et Paul. Elle a
été édifiée au XIVe
siècle, mais a été presque
entièrement reconstruite au XVIIe siècle (sans
doute avait-elle été gravement
endommagée en 1543). L'une des curiosités de
l'église est le stuc, utilisé pour la
construction du retable du maître-autel et de quatre
panneaux. A noter aussi un panneau peint du XVIe
siècle, de nombreuses statues et toiles et deux
inscriptions datant de la construction de l'église
primitive (1307 et 1313).
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Une promenade dans le vieux
village permet de découvrir quelques vestiges des
anciennes fortifications, de nombreuses maisons anciennes et
notamment celle où vécut le prince de Conti
lors de son exil. Mais la principale curiosité est la
collégiale, que l'on appelle ici le Chapitre. C'est
un édifice à nef unique avec chapelles
latérales. Comme dans l'église paroissiale, on
a largement utilisé le stuc dans la
décoration. L'abside pentagonale est surmontée
d'un dôme à six faces dominant les maisons
voisines, oeuvre sans doute médiévale
profondément remaniée au XVIIe siècle
avec l'ajout d'ornements baroques.
Principal site à
visiter, à condition de ne pas être
effrayé par la route très étroite
(tracée à partir de 1890), les gorges de
Galamus. L'Agly s'y est taillé un passage vertigineux
où l'on peut pratiquer le canyoning et l'escalade,
certains gourgs étant également propices
à la baignade. C'est là que se trouve
l'ermitage de Saint-Antoine de Galamus, qui aurait
déjà connu des ermites dès le VIIe
siècle. Il se compose de deux grottes naturelles dont
l'une a été aménagée en
chapelle, la seconde, dite de "Marie-Madeleine", se voulant
une autre grotte de Lourdes. Un peu plus haut, une croix
marque la sépulture du dernier ermite. Les anciennes
cellules des ermites (une communauté franciscaine a
occupé les lieux au XVIe siècle) ont
été aménagées en gîte
d'étape du tour du Fenouillèdes et du Sentier
cathare.
Au sud, la Clue de la Fou
présente des gorges certes moins impressionnantes que
celles de Galamus, mais qui méritent le
détour, ne serait-ce que pour le vieux pont (qui
n'est certainement pas romain ni même roman,
contrairement à ce que l'on dit parfois) et la Font
Calda (ou Font de la Fou), dont les eaux sulfureuses furent
exploitées autrefois par un établissement
thermal.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Pech, Maury, Vidal, Calvet,
Peyralade, Laborie, Tisseyre, Cousserans, Salvat, Caris,
Pujol, Normand, Gandou, Martignoles, Mournet.
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Autres
liens sur le site
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- Cartes
postales anciennes : les Gorges de
Galamus.
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Liens
internet
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- Les
gorges de Galamus sur Wikipédia
- Le
site officiel de Saint-Paul de
Fenouillet.
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Renseignements
complémentaires
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