|
|
|
Le
village depuis la route de Fourques
|
Superficie
et situation géographique
|
Terrats est une commune de
732 hectares, située dans le canton de Thuir,
à la fois dans la plaine du Roussillon et sur les
premières pentes des Aspres. La commune est
traversée d'ouest en est par la rivière de la
Canterrane, qui a creusé son lit entre des talus
abrupts, l'un d'entre eux étant occupé par le
village. Le territoire est assez peu élevé (de
100 à 150 m. le plus souvent), sauf à l'ouest
où il atteint 216 m. au Serrat de l'Ullastre et 230
m. à proximité du Cortal Batlló
(commune de Sainte-Colombe). Si on excepte quelques zones
boisées et quelques vergers, il est presque
entièrement planté en vignes.
Communes limitrophes :
Fourques, Montauriol, Castelnou,
Sainte-Colombe-de-la-Commanderie, Llupia,
Trouillas.
|
Première
mention historique et origine du nom
|
La première mention
paraît remonter à la date de 844, sous la forme
Terrenum. Il faut cependant attendre le Xe
siècle pour avoir plus de certitudes et une graphie
conforme au nom actuel : Terrados en 960 et en 972.
On trouve ensuite Terratos (1009) puis Terrads,
Terradz, Terratz, Terrats, Tarrats. Le toponyme a le
sens de "terrasses", en l'occurrence les terrasses dominant
la rive gauche de la Canterrane.
|
Les
recensements
|
Année
:
|
2005
|
1999
|
1990
|
1982
|
1962
|
1901
|
1836
|
Habitants
:
|
575
|
528
|
520
|
492
|
318
|
377
|
312
|
|
Bref
aperçu historique
|
Une curieuse légende
veut qu'il y ait eu sur le site de Terrats une cité
nommée Mirmande (Mirmanda), plus ancienne que
Barcelone, qui aurait été le domaine des
fées avant d'être détruite par une
brutale remontée des eaux de la mer. Il est probable
que la légende s'appuie sur la présence de
cheminées de fées au-dessus de la
Canterrane.
Le nom de Terrats
apparaît peut-être dans un document de 844 :
Argila, fils du comte Bera de Razès et de Barcelone,
vend à son fils Bera deux villae, la
première nommée Terrenum, la seconde
Furchas. Vu la proximité de Fourques, il
semble bien que ce Terrenum corresponde à
Terrats, même si on n'en a aucune certitude. Un acte
de l'an 960 nous apprend qu'une nommée Arcedonia et
son fils Sunifred donnent à l'église d'Elne le
hameau de Terrats et son territoire. Ensuite, dès le
début du XIIIe siècle, diverses ventes ou
donations font de Terrats une seigneurie appartenant aux
templiers du Mas Deu. Après la dissolution de l'ordre
(1312), cette seigneurie, comme la plupart des domaines
appartenant aux Templiers, sera donnée aux
hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui la
conserveront jusqu'à la fin de l'Ancien
Régime.
On ne possède que peu
de documents sur l'histoire médiévale de
Terrats. L'un d'entre eux est assez intéressant : il
s'agit de l'acte par lequel, en 1208, Arnau de Llers vend au
Temple, pour la somme de 5100 sous, toutes ses possessions
de Terrats, en particulier les hommes et les femmes.
Autrement dit, à cette date, les habitants ne sont
pas encore libérés du servage. Dans la seconde
moitié du XIVe siècle (1378), on comptait 13
feux à Terrats, soit une cinquantaine d'habitants.
Cultivaient-ils déjà la vigne ? On ne saurait
le dire. Par contre, au XVIIIe siècle, la carte de
Cassini nous montre un vignoble déjà
très étendu : d'une part entre la Canterrane
et Fourques, de l'autre au Pla d'Amunt, en direction de
Trouillas.
C'est en effet la vigne qui
constitue la principale richesse de Terrats. D'abord culture
de pauvres, elle a remplacé au cours du XIXe
siècle les terres céréalières,
et a continué son essor au XXe siècle. La
population est pour sa part restée toujours asse
stable, oscillant entre 300 et 400 habitants lors de la
plupart des recensements effectués de 1836 à
1975. Depuis, la construction de quelques lotissements a
permis de franchir la barre des 500 habitants en 1990, et
d'approcher celle des 600 en 2005.
|
L'église
paroissiale
|
Elle est
dédiée à saint Julien et sainte
Baselisse, tous deux très
vénérés en Roussillon, qui auraient
refusé de consommer leur mariage pour propager chacun
de son côté la foi chrétienne. C'est une
église romane du XIe ou du XIIe siècle,
surélevée et fortifiée au XIVe : on
aperçoit encore plusieurs bretèches sur le mur
nord, et deux autres bretèches au sommet de l'abside
semi-circulaire. Le joli clocher-mur semble assez tardif.
À noter, sur le mur près de la porte
d'entée, une croix de marbre rose du XVIe
siècle. Parmi le mobilier, on signalera surtout le
retable du maître-autel, oeuvre de l'atelier de
Jean-Jacques Mélair (1683) et celui du Rosaire
(XVIIIe siècle). L'église abrite aussi une
croix processionnelle du XVIe siècle.
|
L'abside et
ses bretèches
|
|
Autres
monuments et lieux à visiter
|
En dehors de
l'église, le principal "monument" est sans doute la
grande cave coopérative, à l'entrée du
village en venant de Thuir, l'une des plus
réputées du département. Les vins
produits par les Vignerons de Terrats sont
commercialisés sous la marque Terrassous. On
peut aussi se balader le long de la Canterrane, en
rêvant aux fées de Mirmande.
|
Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
|
Puig, Doutres, Parayre,
Parahy, Daixonne, Farran, Fouilla, Izarn, Billerach, Rous,
Duffau, Fons, Planes, Thoubert, Blanich, Farré,
Fournié, Pomarède.
1497 : Pòlit
Belloch, Pere Cryro (?), Bernat Belloch, Julià
Vedruny, Julià Puig, Julià Creus, Pere Albert,
la veuve Puig, Francí Vinyes, Miquel Vinayes (il
manque un feu).
|
Autres
liens sur le site
|
- Photo
ancienne : vendanges à Terrats
|
Liens
internet
|
- La
cité légendaire de Mirmanda
|
La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
|
- À 15 km de
Perpignan, 353 habitants, 106 mètres.
- Produits : vins, huiles,
céréales, fruits. Vins de grenache blanc,
mistelles.
- Fête locale : 7
janvier.
- Curiosité :
ruines d'une ancienne ville dans les
environs.
-
- Maire :
Villacèque Jean. Adjoint : Puig René.
Conseillers : Alcouffe, Fouilla, Bareil, Modat, Roque,
Ausseil, Fournier.
- Receveur buraliste :
Jampy Ph.
-
- Boucher :
Deprade.
- Cafés : Pujol,
Pastor Antoine.
- Coiffeur :
Badie.
- Épiciers : Vve
Paraire, Coopérative, Ferrer Jacques,
gérant : Bareil Alphonse.
- Maçon :
Vidal.
- Menuisier :
Estève.
-
- Principaux
propriétaires : Vve Farran, Puig René, Puig
Pierre, Puig Michel, Rous Joseph, Rous Prosper, Roques,
Cave coopérative.
|