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- Le
ruisseau du Bourdigou
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Superficie
et situation géographique
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- Vaste de 1713 hectares,
Torreilles est une commune de la Salanque limitée
au nord par l'Agly, au sud le plus souvent par l'agulla
de l'Oca. Un autre cours d'eau traverse son territoire,
le ruisseau du Bourdigou, ancien lit de l'Agly, qui se
jette dans le petit étang du même nom, au
lieu-dit Les Casernes. La zone côtière est
souvent marécageuse, notamment au sud, à
partir du Bourdigou, mais aussi au nord, au-delà
du lieu-dit la Pyramide.
- Les nombreux cours d'eau
sont certes un danger pour la commune en cas
d'inondations, mais ils favorisent l'agriculture.
Torreilles possède d'importants vergers
(abricotiers surtout), de nombreuses cultures
maraîchères (salades, artichauts). Les zones
plus sèches sont consacrées à la
vigne, avec des vins dont la qualité s'est
nettement améliorée ces dernières
années.
Communes limitrophes :
Claira, Saint-Laurent-de-la-Salanque, Le Barcarès,
Sainte-Marie, Villelongue-de-la-Salanque.
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Première
mention historique et origine du nom
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- Mentionné sous la
forme Turrilias en 956, le village devient
Torrelles dès le XIIe siècle. La
signification ne pose aucun problème : on a
affaire à des petites tours (en français
tourelles), sans doute un groupe de petites fermes
ayant chacune son propre système
défensif.
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- Plus étrange est
le toponyme Juhegues, ancien village
mentionné en 1011 sous la forme Iudegas,
puis villa Judaicas en 1085. S'agissait-il d'une
colonie juive ? Peut-être, à moins qu'on ait
affaire à la déformation d'un nom
terminé par aigues (= les eaux), comme le
suggère une forme Nutidaigas (963), au
demeurant assez obscure.
A noter aussi l'ancien
village de Mudagons, villa Mutationes en 916.
Le toponyme est intéressant, car il atteste
l'existence d'une voie romaine passant par Torreilles (latin
mutatio = relais de poste).
- Enfin, le
Bourdigou correspond à un terme connu en
occitan (bordigol) désignant une bordure de
roseaux disposés le long d'une rive pour
constituer une réserve de poissons.
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Les
recensements
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Année
:
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2005
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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2956
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2088
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1780
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1492
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1725
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1269
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Bref
aperçu historique
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On ne peut évoquer
l'histoire médiévale de Torreilles sans
revenir aux petites tours mentionnées plus haut. Les
textes prouvent l'existence de quatre lieux fortifiés
dans le village ou à proximité, appelés
força de la Gerardia, castellàs de
Peralada, castell de Torrelles et cellera de
Laucata. A quoi on ajoutera les villages
médiévaux de Juhegues, Mudegons et
Labejà, ainsi qu'une église
dédiée à saint Pierre, dont on ne sait
pas trop où elle se trouvait. Un tel
émiettement explique la présence de plusieurs
seigneurs, souvent des communautés religieuses.
Cependant, à partir du XIVe siècle (1322), la
plupart des terres de Torreilles dépendaient du
vicomte de Canet (auparavant, en 1261, Pons de Vernet
possédait la seigneurie). Les descendants des
vicomtes de Canet étaient encore seigneurs de
Torreilles à la veille de la
Révolution.
Pendant la
Révolution, on notera le rôle assez important
de Joseph Guiter, né à Torreilles en 1761.
Ordonné prêtre quelque temps avant 1789, il
abandonna les ordres pour se consacrer à la
politique. Maire de Perpignan en 1790, il sera ensuite
député de la Convention mais refusera de voter
l'exécution de Louis XVI, ce qui lui vaudra
d'être emprisonné. La suite de sa
carrière politique le situe nettement à
droite. Il meurt à Paris en 1829.
Les premières
données vraiment fiables sur la population remontent
au XIXe siècle. En 1836, il y avait 1269 habitants
à Torreilles, chiffre qui augmente jusqu'à
1744 habitants en 1891. Par la suite, la population reste
stable, malgré un léger déclin dans les
années 70 (1215 habitants en 1975). Depuis, on
constate une augmentation certaine (plus de 2000 habitants
en 1999, près de 3000 en 2005), mais qui reste
raisonnable par rapport aux chiffres constatés dans
les communes voisines. Torreilles a fait le choix de la
qualité de vie, refusant de se lancer dans
d'énormes programmes immobiliers. C'est sans doute
pour cela qu'aujourd'hui les artistes y sont nombreux, et
que les plages, malgré l'apparition de campings et de
lotissements, ont su conserver un aspect sauvage qu'on ne
retrouve pas ailleurs (petite précision :
malgré son nom, la destruction
du Bourdigou
à la fin des années 70 concerne plus la
commune de Sainte-Marie que celle de Torreilles).
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L'église
paroissiale
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Dédiée aux
saints Julien et Baselisse (deux époux qui
refusèrent de consommer leur mariage pour mieux
pratiquer leur foi), c'est un édifice d'origine
romane, totalement remanié au début du XXe
siècle (1912). Il ne reste pratiquement rien de
l'église médiévale à trois nefs,
à l'exception du chevet. Parmi le mobilier, on notera
une table d'autel romane, taillée au XIe
siècle dans un sarcophage paléochrétien
du IVe siècle, ainsi que des fonts baptismaux en
marbre portant une inscription du Xe siècle et une
sculpture également médiévale. Les
retables datent pour la plupart du début du XIXe
siècle. Autour de l'église, la cellera
médiévale (appelée ici "la
força") est encore bien visible.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Même s'il ne reste
rien des fortifications médiévales, le village
de Torreilles est un lieu de promenade agréable, avec
plusieurs rues pittoresques. Les amateurs de monuments
anciens feront un détour par Juhegues, qui conserve
une église d'origine romane dédiée
à la Vierge et un joli petit parc. Mais c'est surtout
vers le bord de mer qu'on appéciera les charmes de
Torreilles. Certes les cabanes de pêcheurs y sont
ajourd'hui assez rares et il faut franchir toute une
série de campings avant d'y accéder, mais les
lieux ont conservé un aspect sauvage, ponctué
par la présence un peu saugrenue de blockhaus
édifiés par les Allemands en 1943 pour
prévenir un éventuel débarquement
allié. Ceux qui le souhaitent pourront bronzer sur la
plage naturiste (accès libre, signaiisation
discrète), d'autres iront vers les petits
étangs découvrir la flore et la faune du
littoral. A noter que diverses manifestations culturelles
ont lieu à Torreilles, on en trouvera le
détail sur le site de l'Office
du tourisme.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Escudié, Puig,
Guichou, Blanc, Raynal, Roger, Malpas, Artès,
Castello, Escané, Gaillard, Cadène, Combacal,
Figuères, Nauté, Olive, Roig, Barrière,
Carles, Pasquié.
1497 : Badia, Bosch,
Bretó, Cabestanya (Vve), Cifré, Comes,
Destigat, Fabre, Figueres, Fillols (alias Donat),
Galí, Guinart, Jaque (de), Joli, Lauredor, Longuet,
Mestra, Moner, Pallicer, Planes, Portell, Posset,
Puig.
1261 : Guillem
Adalbert, Domenec Alaman, Arnau Amillot, Bonet Aybri,
Guillem Bonet, Pere Bonet, Bernat Conte, Pere Corbere,
Guillem Durand, Bernat Garaud, Amalric Portal, Guillem
Portal, Pere Rossell, Pere Rostany.
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Autres
liens sur le site
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- Carte
postale ancienne : la poste.
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Liens
internet
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- Site
de l'Office du tourisme
- Découvrez
la mosaïque catalane
- Des
photos de Torreilles
- Site
des associations de Torreilles
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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- A 11 km 500 de
Perpignan. 1703 habitants. 1597 hectares.
- Produits : vins, avoine,
orge, luzerne, fruits, pommes de terre, haricots,
laitues.
- Fête locale : 7, 8
et 9 janvier.
- Sociétés
mutuelles : Egalité, Philanthropique.
Société sportive : Union
Torreillanne.
- Coopérative : La
Torreillanne (distillation).
Maire : Olive E.
Adjoint : Bory G. Conseillers : Roger Bataille
J, Guiter A, Escudié P, Bataille J, Nauté F,
Esparrac L, Olive R, Macabiès Jh, Ramon M, Clara Jh,
Esparrac Ange, Roig Pierre, Figuères Pascal, Ral
Séraphin.
Secrétaire de
mairie : Mallols Louis. Curé : Delonca
Jean. Receveur municipal : Bonafos. Instituteur
: Rigail Albert. Institutrices : Mmes Mestres,
Rigail, Gaillard Vve, Mlles Berjoan, Bourdouil,
Escané. Cantonnier : Villatimo. Garde :
Vaqué Joseph. Receveur des postes :
Janicot. Employé PTT : Roig Zélie.
Receveur buraliste : Llauze (Vve).
- Agriculteurs
(propriétaires) : Olive E, Sire Etienne, Pagnon
Jules, Combacal Julien, Guichou Jean, Puig Jh, Olive,
Nauté Joseph.
- Alcools en gros : La
Torreillanne.
- Assurances : Esparrac,
Jorda Antoine, Manya Jh.
- Autobus : Blanc
frères.
- Bouchers : Bataille L,
Athiel A, Roger Jh, Colombies Antoine, Roig
Achille.
- Boulangers : Tiffou J,
Fabre J, Puig Jean.
- Bourreliers-selliers :
Cabaribère F, Montgaillard, Artès
Victor.
- Cafés : Fourcade
Jh, Rondole J, Amoros P, Granès Marie.
- Charcutiers : Habet Jh,
Blasy Calixte.
- Charron-forgeron :
Figuères Honoré.
- Chaudronniers :
Figuères F, Barrière Jean, Porteils
J.
- Coiffeurs : Sylvestre M,
Dalmau J, Jiffreu.
- Cordonniers : Xiffre,
Puig.
- Couturières :
Figuères M, Guiter Jh (sic).
- Electricien : Revardy
Louis.
- Engrais et produits
chimiques : Pasqué Honoré, Pacou E,
Esparrac Ange.
- Entrepreneurs : Pumarole
B, Llorentz frères, Galliné.
- Epiciers : Canal Michel,
Vve Cunelleras, Roger Jean, Blozy (Blazy ?)
Honoré, Abeille d'Or, Macabies Jh, Docks, Ruche du
Midi.
- Fruits et primeurs
(gros) : Brunet Jean.
- Futailles : Portels
Benoît.
- Grains et fourrages :
Pacou E, Taréal Louis.
- Journaux (marchands de)
: Canal Louis, Subiros J, Carles
Honoré.
- Journaux
(correspondants) : Olive E, Taillade A, Esparrac
Julien.
- Laitiers : Toubert
Georges, Bataille Etienne, Domenech, Gallian,
Comes.
- Maréchaux-ferrants
: Roig B, Roig Firmin, Macabiès J,
Espériquette Jh.
- Mécanicien : Riu
Augustin.
- Menuisiers : Roig
Jacques, Roig H, Fabre Jh.
- Mercier : Piguilhem
Marcel.
- Poissonnerie : Mas
Jean.
- Quincailliers : Minda J
(Vve), Delcros Jacques.
- Sage-femme : Mme
Maillols Louis.
- Tabacs (débit de)
: Llauze (Vve).
- Tonnelier : Porteils
Benoît.
- Vétérinaire
: Roucariès.
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