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- Le
portail de l'église
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Superficie
et situation géographique
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Toulouges est une commune de
804 hectares, située dans la plaine du Roussillon,
entre Thuir et Perpignan. Son territoire est traversé
par la Basse, juste au nord de l'agglomération
urbaine. A titre de curiosité, il arrive même
jusqu'à la Tet, mais en un seul point (pont-radier
allant à Baho). Désespérément
plat, ce territoire, mal drainé, a toujours eu des
problèmes d'irrigation, malgré la
présence de nombreuses "agulles". C'est sans doute
pour cela qu'on y a cherché l'eau par des forages :
le premier
forage profond en
Roussillon a eu lieu sur la commune de Toulouges, en 1829.
Les terres cultivées se partagent entre la vigne, les
cultures maraîchères et les vergers.
Communes limitrophes :
Perpignan, Canohès, Thuir, Le Soler, Baho.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le nom apparaît en
908, en même temps que celui de son église,
sous la forme Tulogias, reprise plusieurs fois au Xe
siècle. Autres graphies : Tologis (937),
Tulujes (1027), Tuluges (1030), Toluges
(1119).
Il est tentant de faire le
rapprochement avec la ville de Toulouse, et ce n'est sans
doute pas faux. Malheureusement, on n'a aucune certitude
quant à ce toponyme, dont on pense le plus souvent
qu'il viendait d'une racine
pré-indo-européenne *tol- (= sommet, hauteur
rocheuse). On a aussi proposé pour Toulouges un nom
de domaine, par exemple le domaine de Tulludius (Louis
Bassède) ou celui de Taluppius (Ernest
Nègre).
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Les
recensements
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Année
:
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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5462
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4970
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3637
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1450
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897
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Bref
aperçu historique
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Le texte de 908 est un
privilège du roi Charles le Simple confirmant
à l'abbaye de Lagrasse la possession de nombreux
biens qu'elle détenait en Roussillon, dont
l'église de Toulouges et un alleu sur le même
territoire. Par la suite, l'abbaye de Cuixà et
l'église d'Elne acquirent des terres à
Toulouges. Un certain Ramon de Toulouges possédait
également un fief en 1153, mais la seigneurie,
à cette date, semblait appartenir à Arnau de
Montescot, qui en céda la plus grande partie à
l'ordre du Temple. Ce dernier abandonna son fief de
Toulouges en 1277 à un certain Pere Roig, de
Perpignan, qui avait également acquis d'autres terres
en 1271. D'autres bourgeois détinrent tout ou partie
de la seigneurie dans les siècles suivants. A la
veille de la Révolution, elle appartenait à la
famille Palmarole.
On ne peut évoquer
l'histoire de Toulouges sans citer les assemblées de
Paix et Trêve de Dieu qui s'y sont tenues au XIe
siècle. Le mouvement de Paix de Dieu était
né en Auvergne dans la seconde moitié du Xe
siècle (Aurillac, 972) à l'initiative
d'évêques qui entendaient limiter les violences
et les exactions de plus en plus nombreuses au fur et
à mesure que les structures carolingiennes se
décomposaient. Le cérémonial
était presque toujours le même : un ou
plusieurs évêques convoquaient tous les
fidèles dans un grand pré, faisant jurer aux
guerriers qu'ils épargneraient dans leurs
opérations les biens et les personnes des "inermes",
les gens sans armes qu'étaient les clercs, les
paysans et les marchands. La nouveauté du synode de
Toulouges (16 mai 1027), c'est qu'il introduit la notion de
Trêve de Dieu, interdisant toute activité
militaire le dimanche. Cette interdiction sera par la suite
étendue à d'autres jours de la semaine (du
mercredi soir au lundi matin) et aux périodes des
grandes fêtes religieuses, comme le montre le texte du
concile (au sens juridique du terme) tenu à nouveau
à Toulouges en 1065-66.
Bien entendu, de tels
interdits n'ont pas empêché les guerres et les
saccages, qui n'épargnèrent pas Toulouges en
1640-41. D'autres conflits, certes moins violents, ont
dû éclater à partir du XIXe
siècle pour des raisons politiques. En tout cas,
le
grand beffroi
néo-classique
dressé fièrement en face de l'église
apparaît comme un défi lancé aux
cléricaux (mais je n'ai pas eu l'occasion de le
vérifier).
Le tableau ci-dessus montre
que la population n'a cessé de se développer
depuis le début du XIXe siècle. L'une des
premières causes, outre la baisse du taux de
mortalité, fut l'essor de la viticulture. Mais,
depuis quelques dizaines d'années, c'est surtout la
proximité de Perpignan qui est à l'origine de
l'essor démographique. La population a quasiment
triplé entre 1962 (1524 habitants) et 1999 (5462
habitants).
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à la Vierge de l'Assomption, c'est un édifice
roman construit à partir du XIe siècle sur une
autre église plus ancienne (mentionnée en
908), dont les fondations de l'abside sont encore visibles
dans la crypte du XIIe siècle. L'église a
été agrandie au XVIIIe siècle. Elle
possède un portail roman en marbre du XIIe
siècle, dont on pense qu'il provient de l'ancienne
église de l'Eula (commune du Soler). Les tores de
l'archivolte reposent sur des chapiteaux historiés,
l'un
d'entre eux étant particulièrement
spectaculaire. Sur
la façade de l'édifice, deux grandes plaques
de marbre gris commémorent le synode de 1027 et le
concile de 1065-66. A l'intérieur, on notera une
Vierge du XVe siècle (venant elle aussi de l'Eula),
un bénitier de marbre blanc (1510), le retable de
saint Sébastien (François Negre, 1706), des
panneaux du retable de N.-D. des Anges (1743), dont les
colonnes semblent avoir été
réutilisées pour le retable de saint
Gaudérique.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Partagé entre terres
agricoles et lotissements, le territoire peu étendu
de Toulouges n'offre guère de buts de promenades, du
moins à ma connaissance. Ceci dit, de nombreux
aménagements offrent à la population presque
tout ce qu'elle peut souhaiter, y compris bientôt un
collège. A ne pas manquer, le premier dimanche de
mars, la célèbre calçotada, où
l'on se régale d'oignons tendres grillés (qui
n'ont rien à voir avec le célèbre
oignon rouge de Toulouges).
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Mascle, Péjoan,
Ricart, Barrère, Lambert, Lluis, Chiroleu, Pique,
Caneill, Fabresse, Bourgat, Vidal, Pons, Bargès,
Girbau, Brousse, Planes, Jorda, Nabonne,
Soubièle.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- L'U.S.A.T.,
ou le rugby au féminin
- L'Association
socio-culturelle de Toulouges
- La
calçotada de Toulouges
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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- A 6 km de Perpignan.
1350 habitants. 803 hectares.
- Produits : vins,
fourrages, céréales.
- Fêtes locales : 20
janvier, 15 août.
- Curiosité :
portail roman de l'église.
Maire : Lacaze L.
Adjoint : Cladères Alph. Conseillers :
Marty J, Roux F, Place P, Crouzières G, Falgaronne
Jh, Péjouan Ant, Tourné A, Brouzès J.M,
Comes P, Prats V.
Curé :
Gotanègre Jean. Instituteurs : Guitard, Bazia,
Vilaséque. Institutrices : Mlle Madaule, Mmes
Chiroleu, Villasèque. Docteur : Guiry
(Canohès).
- Assurances : Abillon
fils.
- Bouchers : Hostalier G,
Esquiou, Capalleras.
- Boulangers : Alazet,
Macau.
- Cafés :
Bergès, Marc.
- Coiffeurs : Paccouil,
Boher.
- Cordonniers : Palmade,
Place.
- Distillerie : du
Roussillon.
- Entr. de
maçonnerie : Brial, Mascle Jh.
- Epiciers-merciers : La
Ruche du Midi, Docks Méridionaux, Camo, Mascle,
Morat, Seilles.
- Expéditeurs :
Bilès M, Vve Cladères.
- Etameur : Hoste
Louis.
- Jardiniers : Brial,
Despioch.
- Maréchaux-ferrants
: Santalo, Grandaut.
- Sage-femme : Atgé
Henriette.
- Tabacs (débit de)
: Seilles.
- Tonnelier :
Bergès.
- Vins (négociants)
: Péjouan, Bonafos Michel.
- Principaux
propriétaires : Charpentier Jh, Daubal, Escoiffier
L, Boher P, Péjouan Jean, Péjouan
Eugène.
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