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Vue
générale de
Trévillach
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Superficie
et situation géographique
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Trévillach est une
commune de 1724 hectares, située en
Fenouillèdes, sur la route d'llle-sur-Tet à
Sournia. Outre le village proprement dit, on signalera deux
lieux habités au Moyen Âge et qui conservent
des monuments de cette période : d'une part le
plateau de Séquère, avec son château et
son église dominant la route de Sournia, de l'autre
Roquevert, à l'intersection des routes de Sournia et
de Saint-Paul, près de la Désix. On notera le
contraste géologique entre le calcaire, dominant au
nord de la route et culminant au Sarrat d'Espinets
(801mètres), et le granit, au sud, avec de gros blocs
chaotiques dont la Table du Baron, proche de Montalba, offre
un bel exemple.
Communes limitrophes :
Sournia, Prats-de-Sournia, Pézilla-de-Conflent,
Trilla, Caramany, Montalba, Rodès, Tarerach,
Campoussy.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village est
mentionné pour la première fois en 1026 sous
la forme Trivilanum, puis Trivilacho au XIVe
siècle, Trevilhac au XVIIe siècle.
Signification : le domaine de Trebellius, nom de personne
latin. Le suffixe -acum (-anum en 1026) s'est ajouté
au nom du propriétaire du domaine. Signalons pour
l'anecdote une tradition populaire voulant que Trevillach
signifie "les trois villages".
Séquère
apparaît en 1001 sous la forme Saccaria, puis
Sachera en 1023. On y trouve l'élément
oronymique bien connu car, quer, désignant un
rocher, le premier élément pouvant être
l'article archaïque sa, ce qui donnerait comme
traduction "la roche". Autre possibilité :
l'élément prélatin sek, avec le
sens de "hauteur", autrement dit "la roche
élevée".
Enfin, pour Roquevert, on a
le choix entre le rocher (la forteresse) de couleur verte
(Rochas Viridi en 1329), ou plutôt la forteresse de
Berto, nom de personne d'origine germanique.
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Les
recensements
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1999
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1990
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1982
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1896
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1836
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76
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92
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109
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223
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365
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Bref
aperçu historique
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Le territoire de
Trévillach était connu et
fréquenté dès les temps
préhistoriques, comme l'atteste le dolmen
ruiné de la Mort de l'Eygassier, au sud-ouest de la
commune (limite avec Campoussy). Bien que la Table du Baron,
au sud-est, soit une formation naturelle (grand rocher plat
sur un chaos granitique), on y a trouvé quelques
objets pouvant remonter au Néolithique final. Au
nord, sur la crête dominant les restes du
château de Roquevert, un oppidum (lieu-dit le Tarter
del Moro) a révélé un matériel
attestant l'occupation du site à l'époque du
Bronze final. On peut également supposer la
présence d'un habitat à la grotte de la Maison
cantonnière.
Nous avons assez peu de
renseignements sur le village au Moyen Âge. Au XIVe
siècle, la mention "Castri" de Trevillach (1335) nous
indique que le lieu est fortifié. Il appartient
dès cette époque à la famille de
Perapertusa. En 1363, Bernat-Berenger de Perapertusa est
à la fois seigneur de Rabouillet, Prats-de-Sournia,
Séquère et Trévillach, et sans doute
aussi Roquevert, l'ensemble constituant la baronnie de
Rabouillet. Les Perapertusa, bien que résidant en
Espagne, conserveront la seigneurie jusqu'à la
Révolution (ils détenaient aussi la baronnie
de Joch).
La population du village ne
fut jamais très importante, atteignant son maximum en
1836 (365 habitants), puis déclinant inexorablement
à chaque recensement. Pendant longtemps, on a
pratiqué une agriculture de subsistance, où
les céréales (essentiellement du seigle
cultivé sur le vaste plateau de
Séquère) jouaient un rôle dominant, avec
la culture de la pomme de terre et du maïs, à
quoi on ajoutera l'élevage ovin. La vigne, en 1914,
n'occupait que 42 hectares, et ne s'est vraiment
développée qu'à partir des
années 1950, occupant aujourd'hui près de 300
hectares. C'est la seule richesse du village, si l'on
excepte l'uranium découvert en 1956 à la
limite de Trévillach et de Montalba, mais qui n'a
heureusement jamais été extrait.
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à saint Martin, c'est un bâtiment d'origine
romane, profondément remanié au XVIe ou au
XVIIe siècle. C'est à cette époque
qu'on construisit le portail en plein cintre,
surmonté d'une niche et d'un blason qui semble avoir
été martelé à la
Révolution. A noter, sur le mur occidental, un joli
corbeau de marbre rose sculpté, représentant
apparemment une chouette. Ce corbeau proviendrait de
Séquère, tout comme les fonts baptismaux. De
facture baroque, le maître-autel comporte une niche
centrale plus tardive (XIXe siècle), mais conserve
les statues plus anciennes de saint Martin et de saint
Sébastien. La chapelle de la Vierge (fin du XVIIIe
siècle ?) constitue un ensemble assez harmonieux.
Nous savons qu'en 1790, peint en "gris doré", son
retable comportait une satue de la Vierge,entourée
des saints Jean et Roch. L'autre chapelle,
dédiée à saint Vincent, date de la fin
du XIXe siècle. Le clocher date pour sa part de
1830.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Quelques chemins partent du
village, on les empruntera notamment pour aller jusqu'aux
divers oratoires qui marquaient le début des
anciennes routes allant vers les villages voisins. Bien
entendu, le lieu le plus remarquable est le plateau de
Séquère, que l'on peut gagner à pied ou
en voiture : le principal accès se situe sur la route
de Tarerach, à proximité du col des Auzines.
Si vous avez la chance d'y aller un jour où la
tramontane ne souffle pas, vous serez séduits par le
paysage entourant les restes de l'église et du
château, et par le superbe panorama qu'on
découvre depuis ce dernier. L'église romane,
dédiée à saint Vincent, date sans doute
du début du XIIe siècle. Elle fut
utilisée comme bergerie au XIXe siècle. Quant
au château, parallélépipède
d'environ 13 mètres sur 20, haut d'une dizaine de
mètres, sa construction doit remonter à la fin
du XIIe ou au début du XIIIe siècle. De
l'intérieur du château émergent deux
étranges piliers, hauts de plus de 12 mètres,
surnommés les Demoiselles par les habitants de
Trévillach.
Autre lieu remarquable,
Roquevert, à l'intersection des routes de Sournia et
de Saint-Paul-de-Fenouillet, fut au Moye Âge un
village dont subsistent les restes d'un château fort
et le moulin de Sainte-Marie. A noter aussi la très
jolie route qui mène de Trévillach à
Trilla, commune que l'on peut atteindre à pied en
passant par le col Saint-Jean.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Grieu, Sire, Ville, Gateu,
Marie, Fillol, Dauriac, Solère, Delonca,
Fourquié, Bourreil, Rolland, Bouchardel, Brieu,
Escoffet.
1700 (chefs de famille) :
Benet, Bourrel (4), Brie (3), Daloune, Dauriac, Davateau,
Debat, Delacour, Essens, Faiou, Gateau (3), Garrigue (3),
Grieu (4), Larrieu (2), Latapie, Mailhart, Marie (3), Marty,
Olive (2), Pons, Rouger, Roux, Sire (3), Soulère (9),
Vabichou, Vals, Vergnier, Vidal, Ville (5).
XIVe siècle : Guillem
Manent, Guillem Dotre.
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Autres
liens sur le site
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La
vie tumultueuse de Joseph Moreu, instituteur au XIXe
siècle
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Liens
internet
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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- A 35 km 800 de
Perpignan. Altitude : 360 mètres 179 habitants.
Superficie : 1661 hectares.
- Productions :
Céréales, prairies, pommes de terre,
haricots, vins, élevage, ovins.
- Curiosités :
Château féodal en ruines.
- Fête locale : 11
novembre.
- Société de
secours mutuel : Saint-Sébastien.
- Coopérative :
Cave de vinification.
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- Maire : Sire Jean
Bascou. Adjoint : Ville Jh. Conseillers :
Delonca-Dalbiez Fr, Sire E, Sire S, Delonca A, Bourreil
Jh, Grieu C, Marty M, Ané M.
- Secrétaire de
mairie : Mlle Fillol. Curé : Grieu J.
Institutrice : Mlle Mousquet. Cantonnier :
Marty Marcel.
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- Epicier : Grieu
François. Café : Marty Marcel.
Tabacs (débit de) : Grieu
Antonin.
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- Hameau :
Roquevert.
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