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- L'église
de Trilla (cliquer pour agrandir la
photo)
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Superficie
et situation géographique
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Trilla est une commune du
Fenouillèdes de 896 hectares située dans le
canton de Sournia. Au nord-ouest, elle est limitée en
partie par la rivière de la Desix, qui se jette dans
l'Agly un peu plus loin. L'Agly (et le barrage de Caramany)
sert également de limite au village au nord-est.
L'ensemble de la commune est très boisé, en
particulier au sud. Les terres cultivables sont pour la
plupart des vignes, situées soit aux alentours du
village, soit au lieu-dit "al Roucatas". Le village
lui-même se trouve à environ 410 mètres
d'altitude. Le point le plus élevé se situe
à 801 mètres, au Sarrat d'Espinet, limite
entreCaramany, Trévillach et Trilla. Le point le plus
bas est à 155 mètres (barrage de
Caramany).
Communes limitrophes :
Ansignan, Caramany, Trévillach,
Pézilla-de-Conflent, Felluns.
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Première
mention historique et origine du nom
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La première mention
du village remonte à l'an 1011, sous la forme
Trilianum. Signification probable : le domaine
(suffixe -anum) de Trellius, nom de personne latin,
bien qu'il soit tentant de rapprocher le nom du mot
"treille", ce qui n'est d'ailleurs pas totalement impossible
(rien ne dit que le suffixe -anum ait
forcément été toujours attaché
à des noms de personnes). Pendant des siècles,
le nom de la commune s'est écrit Trilha,
respectant la graphie occitane. La graphie actuelle s'est
imposée au XIXe siècle.
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Les
recensements
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Année
:
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2006
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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60
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54
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51
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64
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127
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160
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Bref
aperçu historique
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La présence de deux
dolmens aux lieux-dits Taupèls et Los Apostadors
montre que le site de Trilla était
fréquenté dès les temps
préhistoriques. Les données historiques, comme
pour la plupart des communes du Fenouillèdes, sont
assez rares en raison de la dispersion des archives. Le
village est mentionné en 1011 (bulle du pape Serge IV
en faveur de l'abbaye de Cuixà) : on y apprend qu'il
y avait à Trilla un alleu (terre libre de droits
à l'origine) mentionné comme dépendance
de l'église Sainte-Félicité de Sournia.
On sait aussi qu'en 1163 l'abbaye de Saint-Martin du Canigou
possédait des terres dans la paroisse de
Sainte-Colombe de Trilla. Le traité de Corbeil (1258)
établit entre la France et la Catalogne une
frontière qui durera jusqu'au traité des
Pyrénées (1659). Même après cette
date, on rappellera que le Fenouillèdes appartenait
à la province du Languedoc, et ce n'est qu'en 1790
(création des départements) que le
Fenouillèdes et le Roussillon seront
réunis.
Parmi les maigres
renseignements dont on dispose, on sait qu'il y a eu un
château à Trilla (cf. le lieu-dit "le
Casteil"), et on peut supposer que la famille noble "de
Trilla" y a vécu. L'un des représentants de
cette famille fut prieur de Marcevol de 1265 jusqu'à
sa mort en 1282 (son épitaphe est gravée sur
une pierre de marbre de la façade du prieuré).
Après le traité de Corbeil, Trilla devient un
fief royal attribué notamment à la famille de
Peyrepertuse (Perapertusa), puis à celle de
Montesquieu (fin du XVe siècle). En 1596, Henri IV
fait don de la seigneurie à un membre de la famille
du Vivier. En 1783 elle appartenait au marquis de
Mauléon, qui habitait le château de
Nébias, dans l'Aude. Ce dernier, qui émigrera
en 1793, possédait en propre à Trilla une
maison, un cortal, un jardin et dix-neuf champs.
La population du village n'a
jamais été très importante : 10 feux en
1367 (soit moins de 50 habitants), 75 habitants en 1743, 117
en 1800. Le maximum est atteint en 1846 avec 180 habitants,
puis c'est un lent déclin, avec un plus bas en 1990
(51 habitants). Il faut dire que le village est difficile
d'accès (une route étroite et tortueuse depuis
Trévillach, une autre un peu plus large depuis
Ansignan). Dès le XIXe siècle, la principale
culture était la vigne. Aujourd'hui, Trilla compte
bien profiter au maximum des retombées touristiques
du barrage sur l'Agly, tout proche.
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à la Vierge de l'Assomption, c'est un bâtiment
datant du XIXe siècle (1852-1854), même si son
abside semi-circulaire peut faire croire à une
origine plus ancienne. On remarquera, de l'extérieur,
son enduit agrémenté de fragments de tuiles,
ainsi que les
tuiles peintes
(ornées d'un triangle) sous la toiture de l'abside.
L'édifice a remplacé une petite église
dédiée à sainte Colombe
(première mention connue en 1163), dont il ne reste
plus rien.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Beaucoup de chemins
permettent des promenades (voir en particulier la balade
proposée sur un panneau à proximité de
l'église). On n'oubliera pas la visite du beau dolmen
de Taupèls, l'un des plus intéressants du
département (suivre la flèche
"dolmen").
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
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Delonca, Rainaud, Grand,
Martignoles, Gandou, Billes, Soulère, Bournet, Carol,
Calvet, Blanquier, Dille, Sabineu, Benassis, Estève,
Vidal.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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Site
de la commune de Trilla
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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- À 45,8 km de
Perpignan.
- 104
habitants.
- Productions : vigne,
céréales, prés, bois.
- Fête locale : 15
août.
- Syndicat des Chemins
d'Exploitation.
- Maire : Chambeu Jean.
Adjoint : Martignoles François. Conseillers :
Gandou Sébastien, Eulin Jean, Fourcade Jean, Grand
Pierre, Soulier Jean-Marie, Soulère Jean,
Martignoles Achille, Blanquier Jean.
- Secrétaire de
mairie : Mlle Montégut.
- Receveur municipal : M.
Mahent.
- Institutrice : Mlle
Montégut.
- Le curé est celui
d'Ansignan.
- Cave coopérative
: 4 000 hl.
- Service d'autobus : le
lundi et le jeudi de chaque semaine.
- Principaux
propriétaires : Chambeu, Gandou,
Palmade.
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