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Vue
générale de Vinça
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Superficie
et situation géographique
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Vinça est une commune
de 774 hectares située en Bas-Conflent, sur la rive
droite de la Tet pour l'essentiel, dans la vaste plaine de
Vinça, consacrée surtout à la culture
de la pêche. Cette plaine a été en
partie inondée par le barrage de Vinça,
achevé en 1978, qui a également recouvert
le
site de Nossa et ses bains.
Au sud, on notera le joli hameau de Sahorle, annexé
à la commune à la Révolution. Outre la
Tet, Vinça est traversé par la basse
vallée de la Lentillà à l'ouest. A
signaler aussi le torrent des Escoumes, dont le confluent
avec la Tet est devenu, avec la construction du barrage, un
petit lac consacré à la baignade et aux sports
nautiques.
Communes limitrophes :
Rodès, Arboussols, Marquixanes, Espira-de-Conflent,
Finestret, Joch, Rigarda.
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Première
mention historique et origine du nom
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Première mention en
939 (castrum Vinsanum), puis villa Vincanum (950), Vinzanum
(982), Vincianum (1009). La forme Vinçà
apparaît au XIVe siècle, où elle est en
concurrence avec la graphie Vinsà, et se
généralise au XVIIe siècle.
Signification : le domaine
de Vincius ou Vinicius, nom d'homme latin suivi du suffixe
-anum (qui donne la finale -à en catalan).
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Les
recensements
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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1687
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1655
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1589
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1732
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2066
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Bref
aperçu historique
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La première mention
connue, en 939, montre que dès cette date
Vinça était un lieu fortifié (castrum),
peut-être situé à l'emplacement de
l'actuelle église, mais on n'en a aucune preuve.
D'abord possession directe des comtes de Cerdagne-Conflent,
le bourg devint ensuite ville royale, obtenant en 1218 les
mêmes privilèges que Villefranche, notamment
l'exemption des "mals usos". Ces privilèges furent
confirmés et augmentés en 1245, à
condition que les habitants construisent à leur
propre compte une enceinte fortifiée, ce qui fut sans
doute réalisé. Une nouvelle fortification sera
cependant construite à la fin du XIVe siècle,
à moins qu'il ne s'agisse d'une consolidation de la
précédente. A cette époque, les
principales portes existent déjà (portals del
Puig, de la Vilanova, del Barri, de Marcevol).
En 1375, le roi d'Aragon
Pierre III donne en franc alleu les seigneuries de
Vinça, Claira et Saint-Laurent-de-la-Salanque
à ses filles Constance (reine de Sicile) et Jeanne.
Ce fut cette dernière qui hérita finalement de
Vinça, la seigneurie évoluant ensuite en
fonction des mariages successifs. Confisquée pendant
quelques années par Louis XI (1468-1493) au profit de
François Desplà, cette seigneurie sera ensuite
partagée entre diverses familles, avant d'être
rachetée par le domaine royal en 1586. A cette date,
Vinça redevint donc ville royale, et le resta
jusqu'à la Révolution.
Même si elle n'en est
pas la commune la plus importante, Vinça est le
chef-lieu du canton du même nom. Ni Vinça ni
Ille-sur-Tet n'étant au centre du canton, il semble
que le choix ait été fait en fonction de
critères politiques, Vinça étant
jugée moins "rouge" qu'Ille. Tout au long du XIXe
siècle, la commune sera d'ailleurs un repaire pour
les carlistes, partisans du retour des Bourbons en Espagne,
équivalents des légitimistes français,
eux aussi bien représentés dans la commune
à cette époque.
Le chiffres de la population
ne sont vraiment fiables qu'à partir du XIXe
siècle. Ils témoignent d'une grande
stabilité, le maximum étant atteint en 1851
(2131 habitants) et le minimum datant de 1936 (1524
habitants). Vu la situation géographique
privilégiée de la commune, on aurait pu
s'attendre à une certaine croissance ces
dernières années, mais les terrains
constructibles sont rares, ce qui empêche pour
l'instant l'implantation de lotissements autres que ceux
déjà bâtis.
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à saint Julien et à sainte Baselisse,
l'église est citée dès le XIe
siècle, mais il ne reste pas vraiment de traces de
l'édifice roman, sinon peut-être les ferrures
de la porte. A noter deux grandes périodes de
reconstruction : d'abord le XVe siècle, puis le
milieu du XVIIIe siècle (le beau clocher à
tourelles datant pour sa part du XVIIe siècle).
Le mobilier est d'une grande
richesse. Certains n'apprécieront peut-être pas
le baldaquin du maître-autel et sa profusion de marbre
(XVIIIe siècle), mais ils se consoleront avec les
deux retables du transept : au nord celui des saints Julien
et Baselisse, oeuvre de Generès et ancien retable du
maître-autel, au sud celui de la Transfiguration,
sculpté par J.J. Melair. A noter aussi, entourant le
choeur, deux très jolis retables peints du XVIIe
siècle, dédiés à sainte
Thérèse d'Avila et à saint Augustin. On
n'aura garde d'oublier les deux chapelles situées au
fond de l'église, au rez-de-chaussée du
clocher : celle du Christ abrite un intéressant
retable baroque évoquant les diverses étapes
de la Passion ; celle du Rosaire contient un magnifique
retable dû à l'atelier de Josep Sunyer,
où l'on admirera notamment les panneaux
évoquant la naissance du Christ et son enfance. A
noter aussi, dans la statuaire : la Vierge aux deux dragons
(XIVe siècle), la Pietà (XVe), la Mise au
tombeau (XVIe). L'orgue, oeuvre de Jean-Pierre
Cavaillé au XVIIIe siècle, surmonté
d'un beau roi David et de deux anges musiciens, offre des
sonorités inattendues depuis sa
restauration.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Plein de charme, le vieux
Vinça possède encore deux des portes de son
enceinte médiévale : celle
du Barri et celle de
Marcevol (ou de France). A noter aussi quelques maisons
à colombage, ce qui est très rare dans le
département. Toujours dans la ville, l'Hôpital
(aujourd'hui auberge de jeunesse) possède dans sa
chapelle un retable baroque et une Vierge
médiévale. Plusieurs croix des chemins en
marbre méritent également l'attention. Sur la
route de Joch, existe encore l'ancien couvent des Capucins,
qui abrite aujourd'hui des carmélites
déchaussées. On continuera jusqu'au hameau de
Sahorle, avec sa petite église dédiée
à sainte Marie-Madeleine.
La principale attraction de
Vinça est aujourd'hui le barrage, avec les deux lacs
: le grand, paradis des mouettes et des pêcheurs, est
bien entendu interdit aux baigneurs, qui peuvent satisfaire
leur besoin de fraîcheur dans le lac des Escoumes.
Certaines parties du barrage peuvent être
visitées, on en profitera pour monter sur la petite
colline où se dresse la chapelle romane de
Saint-Pierre de Belloc. N'oublions pas enfin les balades
à pied aux alentours du lac, sans compter le GR. 36,
qui traverse Vinça, reliant Marcevol à
Baillestavy.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Fabre, Molins, Colomer,
Cornet, Baco, Vergès, Marimon, Pagès, Delcamp,
Calmon, Serradeill, Batlle, Lafont, Tixador, Prats, Romeu,
Badrignans.
1497 : Amell, Balle
(Batlle), na Ballesa (Batllesa), Balmes, Baster (lo),
Bestart, Bexador, Bonaventura, Boscha, Bostli,
Brullà, Cabelta, Çagoar, Caproma,
Cerdà, Cossa (Madona), Dader, de Cahora, de la Parra,
Delmau, del Pas, Doart, Domènech, Domengo, na Dura
(Vve), Fabressa, Fino, Fustera (la senyora), Gastó,
Geli, Gili, na Girbaba, Gistafré, Leyal,
Marès, Mauran, Moner, Morer, na Noguerola,
Ortholà, Pagès, Palesol, Pallicer, Pareta,
Pere Johan, Perpinyà, na Pina (Vve), na Pla, Pont,
Porcall, Portal, Portell, Primet, Proda, Ramon,
Raynés, Rebaquet (lo), Rebollet, Riba, Ridessa (Vve),
Riera, Sabater, Sabta, Salto, Salvetat, Sastre (lo), Soler,
na Sperança, Tays, Texidor, Torner, Valler (lo),
Vesià, Veyrega, Viader.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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A 33 km de Perpignan,
à 10 km de Prades. 1524 habitants. Superficie : 1593
hectares (sic). Altitude : 262 mètres.
Produits :
céréales, vins, huiles, fruits, chemises,
vêtements confectionnés.
Fête : 7 janvier.
Foires : 1er mardi de février, dernier mardi d'avril,
dernier dimanche de juillet, 30 novembre (deux
jours).
Curiosités : belle
église et tableau
de saint Sébastien,
bains de Nossa, ancienne ville forte, dont les murailles
sont flanquées de tours rondes. Statue en marbre du
maître autel. Couvent des
Carmélites.
Annexe : Sahorle.
Hospice de Vinça :
président, M. le Maire ; vice-président, Marty
Martin ; ordonnateur : Mas Joseph ; administrateurs : Nuixa
Joseph, Raymond Coupet, Delclos Etienne, Taix
Pierre.
Maire : Gipulo
Pierre. Adjoint : Alart Clément.
Conseillers : Taurinya Jh, Nuixa Fr, Molins L, Trabis
J, Deixonne Auguste, Noell H, Illes M, Llugany Fr, Fabre Jh,
Alart A, Touron A, Cornet L, Brial A, Ner Fr.
Affenages : Paraire,
Serres. Armurier : Soulié Auguste.
Autos-garage : Ferrand E. Bouchers-charcutiers
: Barbaste, Alart, Capdet, Serres, Picola. Boulangers
: Bayau, Planes, Ribéra, Sune. Bourrelier :
Estève. Cafés et bars : des Sports, de
France, Calmon, Arallies, Morer, Trinquier, Polit, Mathieu.
Chemises (fabricants de) : Alart B, Alart C, Rodor
François. Coiffeurs : Paraire, Paris, Soulier,
Taix, Mas. Confections : Alart Amédée.
Cordonniers : Brilles, Taix, Mas Isidore.
Docteurs : Boyer, Nussbaum. Garages : Ferraud,
Baco. Pharmacies : Mme Fournier, Nussbaum ; pharmacie
du Conflent. Cave coopérative vinicole de
Vinça. Distillerie Coopérative du
Conflent : Got Henri président.
Electricité : usine hydro-électrique.
Electricien : Baco M. Epiciers : Fabre L,
Docks méridionaux, Ruche du Midi, Roig, Ille, Fabre,
Abeille d'or. Grains : Illes A. Maçons
: Anglès, Baco, Soulier, Samso. Maréchaux
ferrants : Delclos, Gaubert, Ruis, Terrades.
Menuisiers : Baco, Prades, Roig. Merciers :
Rodor, Taix. Nouveautés : Alart B, Alart C,
Rodor. Pommes de terre : Illes A.
Quincailliers : Illes A, Illes N, Fabre.
Représentant : Gipulo Pierre.
Restaurateurs : Arjaliès, Mathieu Jean.
Scierie : Prades Jules. Serruriers : Dounat,
Nègre. Viticulteurs : Gobern, Nuixa, Fabre
Joseph, Alart A, Capdet G, Fabre, Durand,
Delclos.
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