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- La
rue principale au début du XXe
siècle
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Superficie
et situation géographique
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Mont-Louis, chef-lieu du
canton du même nom, est une toute petite commune de 39
hectares, autrement dit la surface exacte de la butte sur
laquelle se sont édifiées la citadelle et la
ville fortifiée voulues par Louis XIV et Vauban en
1679. Le lieu était particulièrement bien
choisi, à la limite du Conflent, de la Cerdagne et du
Capcir. En outre la Tet, au nord, et son affluent le Jardo,
au sud, pouvaient constituer des obstacles naturels non
négligeables dans le choix d'un emplacement (le Jardo
offrant en plus la possibilité de construire des
moulins). Toujours entourée par ses remparts, son
fossé, ses glacis, ses bastions et ses demi-lunes, la
forteresse est aujourd'hui un haut lieu touristique des
Pyrénées-Orientales.
Communes limitrophes : La
Cabanasse, Sauto, La Llagonne.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le nom de Mont-Louis
apparaît dès les premiers mois de la
construction de la citadelle, évidemment comme
hommage à Louis XIV. Sous la Révolution, la
commune est rebaptisée en Mont de la
Liberté, puis Mont-Libre, avant de
redevenir Mont-Louis dès le début du
XIXe siècle.
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Les
recensements
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Année
:
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2007
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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270
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200
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239
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273
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431
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426
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Maximum : 992 habitants (1886). Minimum : 200 habitants
(1990).
- Ne sont pas pris
en compte les recensements antérieurs à
1831.
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- Concernant
Mont-Louis, les recensement doivent être
analysés avec la plus grande prudence, car une
bonne partie des personnes recensées sont des
militaires en garnison. Les chiffres des derniers
recensements figurant ici sont ceux de la population sans
doubles comptes, en gros la vraie population municipale.
Ce n'est généralement pas le cas dans les
anciens recensements.
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Bref
aperçu historique
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Mont-Louis ne s'est
évidemment pas construit en territoire
désertique. Il y avait, à son emplacement ou
à proximité, un petit village nommé le
Vilar d'Ovança, ou tout simplement le
Vilar, lieu déjà mentionné en 965
(villare de Ovantia), qui possédait son propre
château mentionné à la fin du XVe
siècle et, non loin de là, une tour
située au lieu-dit le Castellas. La
construction de la citadelle a entraîné la
disparition du village et de son château qui, à
en croire Vauban, étaient déjà en
ruines.
Le traité des
Pyrénées (1659) impose à Louis XIV le
choix de places-fortes destinées à bloquer
toute incursion espagnole. Ce choix est facile à
faire au Perthus (fort de Bellegarde) ou en Vallespir
(Prats-de-Mollo et le fort Lagarde). Il est plus
délicat sur la côte (Vauban aurait
préféré fortifier Port-Vendres, mais on
lui imposa Collioure), et surtout en Cerdagne, où
aucune fortification digne de ce nom n'existe. L'idée
est d'empêcher les Espagnols d'atteindre à la
fois le Languedoc et le Roussillon. Après avoir
visité toutes les positions en 1679, Vauban
rédige un long mémoire où il montre que
le site de ce qui deviendra Mont-Louis est le seul possible.
Les travaux ne tardent pas à commencer, et dès
1681 le premier gouverneur, François de Fortia,
marquis de Durban, prend possession des lieux. Il faudra
encore une dizaine d'années pour que l'ensemble soit
achevé, beaucoup plus pour que des maisons s'y
construisent. Visiblement la population locale boude
Mont-Louis, et de toute façon Vauban n'a aucune
confiance en elle, lui qui estime que les habitants du pays
sont "un peu pendars et gens à escoupetter leurs
ennemis sans beaucoup de façons". Les travaux sont
réalisés essentiellement par des militaires,
rejoints par un cohorte de Languedociens venus souvent de la
région toulousaine, qui seront les premiers habitants
de Mont-Louis, installés pour la plupart dans des
cabanes rudimentaires.
Au XVIIIe siècle,
pendant que les villages voisins se plaignent des avantages
excessifs que la cité s'attribue à leur
détriment sur les forêts voisines, la citadelle
s'endort un peu, servant surtout d'hôpital et de
prison. Elle se réveille dans les années 1770,
puis retrouve son rôle stratégique en 1793,
lorsque les armées espagnoles de Ricardo envahissent
le territoire. Mais elles seront rapidement battues par le
général Dagobert lors de la bataille du col de
la Perche (28 août 1793). Par la suite, on notera
surtout, à la fin du XIXe siècle, la mise en
place de batteries et de redoutes sur les hauteurs
environnantes. C'est l'époque où la garnison
de Mont-Louis redevient importante. Par exemple, en 1886,
alors que la population du village est de 353 habitants, on
recense en tout 992 personnes, autrement dit une garnison
supérieure à 600 soldats. Après la
première guerre mondiale, la citadelle est totalement
abandonnée par l'armée, qui ne s'y
réinstallera réellement qu'en 1946.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à saint Louis et a
été construite entre 1733 et 1736.
D'architecture assez austère, elle abrite un mobilier
intéressant et peu courant en Roussillon, dans la
mesure où la plupart des oeuvres sont dues à
des artistes français. C'est le cas notamment du
retable de saint Jean-Baptiste (avec un antependium
reversible), dû à un certain Jean Paris, ou de
celui du Christ, dont le tableau a été peint
par Jean Bigot, le retable lui-même étant
dû à Pierre Navarre. L'église conserve
aussi des statues venues de la chapelle de la citadelle,
construite dès la fin du XVIIe siècle,
notamment un beau Christ en croix.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Mont-Louis fait partie, avec
Villefranche-de-Conflent, des quatorze sites majeurs
représentatifs de l'oeuvre de Vauban. L'ensemble de
ces sites pourrait faire dès 2008 partie du
Patrimoine mondial de l'Unesco. Contrairement à
Villefranche, la forteresse a été construite
ex nihilo, sans prendre appui sur des fortifications
antérieures. En outre, Mont-Louis est la ville
fortifiée la plus haute de France (1613 mètres
en son point le plus élevé). On n'y
pénètre que par une entrée, la porte de
France, protégée autrefois par un pont-levis.
Les rues de la ville sont rectilignes, avec plusieurs
commerces et une grande place où se trouvent
l'église et le monument funéraire du
général Dagobert (mort à Puigcerda en
avril 1794), pyramide assez disgracieuse surmontée
d'un boulet.
La citadelle est toujours
occupée par l'armée, en l'occurrence le CNEC
(Centre national d'entraînement commando,
créé en 1964). On peut cependant la visiter en
partie depuis janvier 2006, grâce à une
convention signée entre le CNEC et la commune. Les
visites sont encadrées par des guides de l'Office du
tourisme, et permettent d'admirer le célèbre
puits des forçats (où il n'y a d'ailleurs
jamais eu de forçats), d'une profondeur d'environ 28
mètres, remarquable par sa grande roue qui,
actionnée par deux hommes, permettait de remontre
l'eau dans de grands seaux en bois (quatre de ces seaux,
tombés au fond du puits, ont été
récupérés par des plongeurs en
2005).
Toujours dans le
périmètre de la citadelle (bastion ouest), se
trouve le four solaire, construit entre 1949 et 1953
à l'initiative du professeur Félix Trombe
(c'était alors le seul four solaire au monde),
toujours en activité aujourd'hui . Visites toutes les
demi-heures en été, toutes les heures le reste
de l'année.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Orléac, Bigorre,
Cayrol, Esparre, Trilles, Debatène, Viguier, Bernole,
Colomer, Montégut, Racatxet, Vignes, Blanque, Ferrer,
Marti, Thil.
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Autres
liens sur le site
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- Cartes
postales anciennes : transports en commun
- Cartes
postales anciennes : le Haut Conflent
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Liens
internet
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- Le
site de la commune
- Mont-Louis
sur Wikipédia
- Le
four solaire
- Le
Clos cerdan (hôtel et
balnéothérapie)
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Renseignements
complémentaires
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 79 km de
Perpignan, à 35 km de Prades. 1600 mètres.
483 habitants.
- Produits : seigle,
pommes de terre, fourrages, bétail,
laitages.
- Fêtes : 20 janvier
et 25 août.
- Marché : le lundi
et 3e dimanche de chaque mois.
- Curiosités : la
place forte et la citadelle construite par Vauban en
1685, monument au général Dagobert,
monument Brousse.
-
- Maire : Docteur
Sévène Marius. Adjoint : Bergès
Martin. Conseillers : Vignes, Surjous, Escaro,
Débatène, Merlat, Four, Pacull,
Cazeilles.
-
- Automobiles (location) :
Bigorre, Marimon, Castet.
- Bouchers :
Bergès, Vergès.
- Cafés : de France
(Escaro), Merlat, Bonaventure.
- Charcutiers : Abeille
d'Or, Puig.
- Chaussures : Lucas,
Soulié, Sanson.
- Coiffeurs : Lucas,
Surjous, Restayn Louis.
- Épiciers :
Bigorre, Poudade, Maymil, Ribes, Arago, Abeille
d'Or.
- Garage : Castet
Firmin.
- Hôtels : Puig,
Escaro, Merlat, Les Sorbiers (pension de famille),
Frogeul-Figarol, de France, des Pyrénées,
Jambon.
- Maçons : Cuadrat,
Peytavi.
- Mécaniciens :
Vignes, Castet, Ribes.
- Menuisier : Merlat
B.
- Merceries : Forn,
Poudade, Vve Wackeimhem.
- Restaurants : Clos
Cerdan, Les Glacis, Arago, Vve Merlat.
- Salon de thé :
Hostellerie du Clos Cerdan.
- Serruriers : Castex,
Vignes, Bès, Ribes.
- Tailleur :
Ribeil.
- Tabacs (débits
de) : Maymil, Surjous.
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