Superficie
et situation géographique
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Oreilla est une commune de
1603 hectares, située à l'entrée des
Garrotxes, dans le canton d'Olette. On accède au
village par une petite route sinueuse dont le départ
se situe entre Olette et Évol. À vol d'oiseau,
le villlage est tout proche d'Olette. Son territoire,
très aride, est limité à l'ouest et au
sud par la rivière de Cabrils, venue de Sansa, qui
rejoint la rivière d'Évol à Olette,
juste avant le confluent de cette dernière avec la
Tet. À l'est et au nord la limite est
constituée par une succession de crêtes formant
le contrefort du Madres et culminant à 2091
mètres (au-dessus de la Llabanère). La commune
ne possède qu'une trentaine d'hectares de terres
cultivables, pour l'essentiel des prés.
Communes limitrophes :
Olette, Sansa, Railleu, Ayguatébia-Talau,
Canaveilles.
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Première
mention historique et origine du nom
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Oreilla est cité pour
la première fois en 957 sous la forme
Orelianum, puis villa Aureliani en 978 et 981.
Le toponyme, formé avec le suffixe -anum qui
donne -à en catalan, désigne le domaine
d'Aurelius, nom de personne latin.
Parmi les anciens villages
situés sur le territoire, on peut signaler que Celra
(Celrano en 977) ne correspond en rien à une
cellera, comme le disait à tort l'abbé
Giralt au XIXe siècle : c'était le domaine de
Celerus, autre nom d'homme latin. Le hameau de
Bordoll s'est d'abord écrit Bardoll (villa
Bardolio, 957, Bardollo, 959). Sens probable :
le domaine de Bardolius, nom de personne
germanique.
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Les
recensements
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Année
:
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2007
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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15
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27
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25
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50
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167
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212
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Maximum : 228 habitants (1851). Minimum : 15 habitants
(1999).
- Ne sont pas pris
en compte les recensements antérieurs à
1831.
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Bref
aperçu historique
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Le territoire possède
quelques vestiges préhistoriques, notamment un petit
dolmen ruiné au lieu-dit la Roca d'Arques et
des roches à cupules au lieu-dit el
Cogulló.
Au Moyen Âge, Oreilla
n'était pas le seul village habité sur
l'actuel territoire communal. Le village était
dominé au nord-ouest par celui de Celra,
lui-même dominé par celui d'Ocenys
(Seigne sur la carte de Cassini de la fin du XVIIIe
siècle). Chacun avait son église : celle de
Celra était dédiée à sainte
Cécile et semblait au XVe siècle plus
importante que celle d'Oreilla, puisque c'est là que
se trouvait la paroisse ; celle d'Ocenys était
dédiée à saint Étienne. D'autres
villages ou hameaux se trouvaient sur le cours de la
rivière de Cabrils ou non loin d'elle. En remontant
la rivière, on trouve d'abord Guicha (ou Guixa), qui
avait une église vouée à saint Just,
puis Turol et Maurli, et surtout Bordoll, avec son
église Sainte-Colombe, qui a possédé
des forges jusqu'au XVIIe siècle.
À quelques exceptions
près (Ocenys dépendait de Saint-Michel de
Cuixà et Bordoll semble avoir formé une
seigneurie indépendante au XIVe siècle), le
territoire d'Oreilla dépendait depuis le XIe
siècle de l'abbaye de Saint-Martin du Canigou, suite
à un legs fait par la comtesse Guisla en 1018. Ce
territoire n'a jamais été très
peuplé : on y comptait 22 feux en 1365 (fogatge
incluant Oreilla, Guixa, Celra et Bordoll). En 1385 il y
avait 4 feux à Oreilla, 3 à Celra et 3
à Guixa. En 1515 on comptait à Oreilla 6 feux,
ce chiffre n'évoluant guère par la suite (7
feux en 1653). Ce n'est qu'au XVIIIe siècle qu'on
assiste à une certaine progression
démographique, avec 161 habitants en 1799-1800. Le
maximum sera atteint en 1851 (228 habitants), et depuis
cette date la population n'a cessé de
décroître : dès le début du XXe
siècle on passe nettement sous la barre des 200
habitants, puis sous celle des 100 dans les années
1930 (92 habitants en 1931). C'est le lot de tous les
villages des Garrotxes, à l'agriculture trop pauvre
pour faire vivre une population importante, et dont la seule
ressource était l'élevage.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à la Vierge. C'est une
église d'origine romane (XIe siècle)
reconstruite en 1877, l'ancienne église servant de
transept à l'église actuelle. La pièce
la plus ancienne du mobilier est un devant
d'autel du XIIIe
siècle
représentant le Christ et les apôtres, peint
sur un support de parchemin, originaire de Saint-Martin du
Canigou. À noter aussi une croix processionnelle en
argent doré du XIVe siècle, un tableau
représentant sainte Barbe en prison (XVe
siècle), ainsi que le retable de saint Lin, datable
de la fin du XVIe siècle (saint Lin était
très vénéré dans les Garrotxes,
voir la page d'Ayguatébia).
Le retable du maître-autel date pour sa part des
années 1700, celui de saint Roch sans doute du milieu
du XVIIe siècle (la construction de la chapelle a
été décidée en 1655).
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Autres
monuments et lieux à visiter
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De nombreux chemins partent
d'Oreilla. On peut ainsi facilement rejoindre Olette
à pied par l'un de ces chemins, plutôt que
d'emprunter la route tortueuse. Un autre chemin permet de
gagner, aun nord, les ruines de l'église
Sainte-Cécile et du hameau de Celra. Le chemin grimpe
ensuite jusqu'à la Llabanère et au pic de la
Pelada (2370 mètres). La petite route qui mène
à Ayguatébia permet quant à elle de
découvrir quelques-uns des hameaux cités plus
haut, par exemple Guixa, Turol et Bordoll (il ne reste rien
ou très peu de choses des églises
médiévales).
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Margail, Broch, Banet,
Botet, Bardie, Felip, Fitbal, Sidos, Berjoan, Bonamaison,
Escaro, Surjous, Anglade, Grau, Poncet.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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Renseignements
complémentaires
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 62 km de
Perpignan, à 20 km de Prades, à 4 km
d'Olette.
- 85 habitants. 874
mètres.
- Fête locale : 15
août.
- Produits :
céréales, pommes de terre,
haricots.
- Curiosités :
ruines de l'ancien village de Sabra (Celra
?).
-
- Maire : Sicart Antoine.
Adjoint : Bonet J.-B. Conseillers : Sidos B, Batlle Fr,
Respaut A, Grau M, Margail A, Bonet B, Thuès G,
Demonte M.
- Institutrice : Mlle
Gotanègre.
- Curé :
Paillès.
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