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- Le
village et son célèbre
clocher
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Superficie
et situation géographique
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Ortaffa est une commune de
849 hectares, située dans la plaine du Roussillon et
dans le canton d'Elne depuis 1985 (elle était
auparavant dans celui de Thuir). L'essentiel de son
territoire se trouve sur la rive gauche du Tech, qui
traverse la commune en y faisant un grand méandre. Sa
limite occidentale est constituée en partie par deux
cours d'eau le plus souvent à sec : le ravin de la
Partiou, affluent du Tech, et celui du Dilouby (catalan
diluvi = déluge), tributaire de l'Agouille de
la Mer. On trouve çà et là quelques
collines peu élevées : le Serrat Gros (92 m),
le Puig Massagué (85 m) ou encore la Serra (77 m).
Une bonne partie du territoire est plantée en vignes,
surtout au nord du village, tandis qu'on trouve des vergers
et des cultures maraîchères dans la partie
sud-est de la commune.
Communes limitrophes : Elne,
Palau-del-Vidre, Saint-Génis-des-Fontaines, Brouilla,
Bages.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village est cité
pour la première fois en 913, dans un texte
évoquant le lieu-dit Terrats, situé
près du Tech, non loin de Sant-Martí de la
Riba (commune d'Elne) : illos Terrados de Ortufan. On
trouve ensuite Ortufanum (922), puis Ortafanum
et Hortafanum (Xe et XIe siècles). Le
doublement du f est aussi absurde qu'inutile. Quant
au h initial, parfois proposé pour la version
catalane du toponyme, il repose sur une
interprétation du nom (catalan hort = jardin)
dont rien ne dit qu'elle soit la bonne.
La signification du nom est
en effet bien incertaine. La solution la plus simple
consiste à juxtaposer deux noms latins :
hortus (= jardin) + fanum (= temple) ;
c'est celle qui est le plus souvent envisagée, mais
rien ne dit qu'il faille se fier aux apparences. On peut
aussi penser que le second élément serait un
nom de personne (Louis Bassède envisage le jardin
d'Affanus ou de Tavanus). D'autres solutions
délaissent totalement le jardin, par exemple
Octavianum (le domaine d'Octavius) ou le nom de
personne germanique Ortahar. Bref, la prudence
s'impose.
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Les
recensements
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Année
:
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2008
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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1093
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803
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636
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514
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612
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240
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Maximum : 1093 habitants (1999). Minimum : 234 habitants
(1831).
- Ne sont pas pris
en compte les recensements antérieurs à
1831.
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Bref
aperçu historique
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Ortaffa fait partie de ces
villages dans lesquels l'église et le château
sont très éloignés l'un de l'autre,
chacun sur une éminence, si bien qu'on ne sait trop
où s'est d'abord installée la population.
L'église apparaît pour la première fois
dans les textes en 1145, tandis qu'il est fait mention d'un
castrum (enceinte fortifiée) en 1171. La
seigneurie était possédée depuis le XIe
siècle par les vicomtes de Castelnou, mais au XIIe
siècle apparaît une famille appelée
"d'Ortafa" qui va régner sur le village, d'abord
comme vassale des vicomtes, sans doute à part
entière après l'extinction de leur dynastie.
À noter que l'un de ces nouveaux seigneurs est
également connu comme troubadour : il s'agit de
Pons d'Ortafa (XIIIe siècle), dont on a
conservé deux chansons, la plus connue étant
Si ay perdut mon saber. Les d'Ortafa (devenus
également Perapertusa à la suite d'une union)
conserveront la seigneurie jusqu'en 1660, date de la mort de
Ramon d'Ortafa, dont la fille épousera Alexandre du
Vivier. Les du Vivier étaient encore seigneurs
d'Ortaffa à la veille de la
Révolution.
Un document daté de
1369 mentionne une réunion de "l'université
des hommes" du village regroupant 24 personnes. S'il
s'agissait de tous les chefs de famille, cela ferait une
population d'une centaine d'habitants. Le fogatge de
1497 recense pour sa part 15 chefs de famille, soit une
soixantaine de personnes. À la fin du XVIIIe
siècle, la population est montée à 145
habitants. L'enquête agricole de 1775 nous montre que
la plupart des terres labourables ne sont pas
irriguées, et que les deux tiers d'entre elles sont
possédées par des nobles ou de riches
bourgeois exempts d'impôts. Il y a en tout 700
ayminates de terres labourables (une ayminate fait un peu
moins de 60 ares), dont seules 30 sont à l'arrosage.
À noter aussi quelques vignes, mais elles sont encore
très peu nombreuses (46 ayminates en
tout).
C'est au XIXe siècle
que la vigne se développe, entraînant avec elle
sinon la prospérité, du moins une assez nette
croissance démographique, surtout dans la seconde
moitié du siècle : 335 habitants en 1851, 403
en 1872, 612 en 1901. Le XXe siècle est pou sa part
marqué par une grande stabilité, la population
étant presque toujours comprise entre 500 et 600
habitants. Mais, depuis les années 1980, la
construction de lotissements et la proximité de
Perpignan ont entraîné un nouvel essor
démographique.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à sainte Eugénie et se
trouve au cimetière. C'est un édifice roman du
XIIe siècle, à une nef, à abside
semi-circulaire décorée intérieurement
et extérieurement de grands arcs aveugles. Elle
abrite un retable baroque du XVIIIe siècle et un
grand Christ du XVIe siècle en carton
polychrome.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Le monument le plus connu
d'Ortaffa est la "Tour Eiffel", nom donné au
clocher-tour qui fut édifié entre 1898 et
1900, dont la base fait en effet penser à celle de la
Tour Eiffel. Le château médiéval a
été profondément modifié
à l'époque moderne, mais on y trouve encore
quelques vestiges de l'ancien édifice.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Roquère, Bens,
Chiffre, Surjus, Pons, Gélis, Reyès, Alis,
Bouchet, Massagué, Ouillet, Rous, Aymond, Bataille,
Baylart, Carboneil, Lloubet, Mouxart, Parayre, Paris,
Sabiude.
1497 : En Derlonde,
En Foys, En Mayas, Johan Nonell, En Ferragut, Bernadí
Puig, En Telo, En Viader, En March, Anthoni Puig, Anthoni
Bertran, Ramon lo Gavaig, Pòlita Arnauda, Isabel
Ferrera, Na Tàpies.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Le
site de la commune
- Chambres
d'hôtes au château d'Ortaffa
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Renseignements
complémentaires
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 17 km de
Perpignan, 575 habitants. Altitude : 18
mètres.
- Gare : halte pour tous
les trains.
- Productions : fruits,
primeurs, vins.
- Curiosités : le
clocher, monument aux morts.
- Fêtes locales : 11
septembre, 29 décembre.
- Syndicat du canal
d'arrosage : Vignettes Adrien, directeur.
- Sociétés
mutuelles : l'Union, la Liberté.
-
- Maire : Ros
André. Adjoint : Aniort Joseph. Conseillers :
Maury, Pagès, Raynal Jh, Raynal Jacques, Maillard,
Simont, Marty, Raynal P, Sales, Girbal.
- Secrétaire de
mairie : Thubert Fr.
- Curé :
Bibiloni.
- Facteur-receveur : Pol
Jean.
- Chef de gare :
Estraguès.
- Instituteur : Thubert
Fr. Insitutrices : Normand, Bertrand.
- Cantonnier :
Verdier.
- Receveur buraliste :
Fité Jean (intérimaire).
-
- Autobus : administration
Roch.
- Bouchers : Barris Marin,
Companys Julien.
- Boulangers : Comelade,
Robert Isidore.
- Bourrelier-sellier :
Aniort Jh.
- Cafés : Sitjar,
Juncas E.
- Charron-forgeron : Gou
Marc.
- Coiffeurs : Guitard
Antoine, Pégourié Gaston.
- Cordonnier :
Bondancia.
- Courtiers en
marchandises : Juncas, Roquère.
- Entrepreneurs : J.
Cardoner, Et. Armangau.
- Épiciers : Ruche
du Midi, Houms, Tocabens.
- Fruits et primeurs
(gros) : Domenech, Ribes, Sales Philippe, Vignettes
Adrien, Raynal Joseph.
- Horticulteur-pépiniériste
: Fortuny.
- Journaux
(correspondants) : Marcerou, Thubert, Aniort
Jh.
- Journaux (marchand) :
Sabiude.
- Laitiers : Serrats
Narcisse, Chapel Etienne.
- Maréchaux-ferrants
: Sabiude, Lacasa.
- Matelassier :
Maury.
- Menuisier : Baylard
François.
- Merciers : Tocabens,
Houms.
- Tabacs : Fité
Jean.
- Tonnelier :
Gimenez.
- Vins : Jonca E,
Roquère Julien.
-
- Château : Pouquet
Carboneill L. (du Vivier de Lansac).
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