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- La
ville vue depuis le palais des rois de
Majorque
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Superficie
et situation géographique
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Perpignan, préfecture
des Pyrénées-Orientales, est une commune de
6807 hectares située au coeur de la plaine du
Roussillon. La ville, qui s'est beaucoup agrandie au fil des
siècles, transformant des villages voisins en
quartiers, est traversée par la Tet ainsi que par son
affluent la Basse, venu de Toulouges, canalisé dans
la traversée de la ville. La commune est
limitée au nord par le ruisseau de la
Llabanère, tandis que le Réart lui sert de
limite méridionale. Son point culminant se situe au
fort du Serrat d'en Vaquer (100 m), au sud-ouest de la
ville.
Communes limitrophes :
Peyrestortes, Rivesaltes, Pia, Bompas,
Villelongue-de-la-Salanque, Canet-en-Roussillon, Cabestany,
Saleilles, Villeneuve-de-la-Raho, Pollestres,
Canohès, Toulouges, Baho,
Saint-Estève.
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Première
mention historique et origine du nom
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Les premières
mentions connues remontent au Xe siècle
(Perpinianum, 927). On a affaire à un nom de
domaine romain ou gallo-romain, le domaine de
Perpennius, nom d'homme latin lui-même
dérivé de Perpenna, nom de personne
apparaissant dans divers textes de l'Antiquité. Comme
pour les autres toponymes catalans formés avec le
suffixe -anum, on aurait dû aboutir à
une forme terminée par -a (cf. Vinça, Pia,
Corneilla, Pézilla, Ponteilla etc.). Apparemment, la
francisation du Roussillon s'est ici accompagnée
d'une "occitanisation" du nom, par analogie avec des villes
comme Lézignan, Frontignan ou Draguignan.
Faut-il le préciser,
malgré son charme, on ne doit accorder aucun
crédit à la légende de Pere
Pinyà, paysan venu de Cerdagne, se laissant
guider par le cours de la Tet et s'arrêtant finalement
sur le site de la ville pour le défricher.
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Les
recensements
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Année
:
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2005
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
|
1836
|
Habitants :
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116
700
|
105
115
|
105
983
|
111
669
|
83
025
|
36
157
|
17
618
|
Maximum : 116 700 habitants (2005). Minimum : 17 114
habitants (1831).
- Ne sont pas pris
en compte les recensements antérieurs à
1831.
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Bref
aperçu historique
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L'histoire de Perpignan, ou
du moins du territoire communal, commence avec celle de
Ruscino (Château-Roussillon), dont le site,
déjà fréquenté au
Néolithique, semble avoir été
habité presque sans discontinuer depuis l'âge
du Bronze final jusqu'au Moyen-Âge, connaissant son
apogée sous le règne de l'empereur Auguste,
avec la construction d'un forum, marque la plus
évidente de l'importance administrative du lieu.
Ruscino, capitale du Pagus ruscinonensis, avait alors
le statut de colonie romaine, titre qu'elle perdra quelques
décennies plus tard pour des raisons qui demeurent
obscures. Son déclin semble commencer à la fin
du Ier siècle, ce qui ne l'empêche sans doute
pas de conserver une grande importance, malgré la
concurrence d'Elne. Lorsque le comté du Roussillon
est créé à la fin du VIIIe
siècle, c'est apparemment Château-Roussillon
(Castrum Rossilio) qui en est la capitale.
Aucun texte ne mentionne
Perpignan avant le Xe siècle, preuve que la
construction de la ville est tardive, même si diverses
fouilles ont montré l'existence d'un habitat
très ancien. Ce devait être au départ un
domaine rural, puis un village, puis une petite ville qui
devient vers l'an Mil la capitale du comté en
remplacement de Château-Roussillon. Ce comté
aura une existence propre jusqu'en 1172, date de la mort du
comte Girard II qui, faute d'héritier, cède le
Roussillon au comte-roi Alfons II d'Aragon (ou Alfons I de
Barcelone). Devenue ville royale, Perpignan n'aura pas
à s'en plaindre, puisque les premiers souverains, non
seulement conservent aux habitants leurs droits
antérieurs, mais leur en accordent de nouveaux
(impossibilité d'être jugés ailleurs
qu'à Perpignan, droit de mà armada
etc.). La ville s'agrandit, d'autant que les rois veulent
à tout prix y installer de nouveaux habitants, en
particulier sur la petite colline du Puig (quartier
Saint-Jacques) et aux alentours de celle-ci. C'est de cette
époque que date la présence d'une importante
colonie juive, qui à partir de 1250 sera
confinée dans le Call, quartier muré
situé en gros à l'emplacement de l'actuel
couvent des Minimes.
L'histoire de Perpignan
prend un important tournant en 1276, à la mort du roi
Jaume Ier d'Aragon. Dans son testament daté de 1262,
ce dernier avait en effet décidé de diviser
son royaume en deux au profit de ses fils : l'un (Pere III
d'Aragon) hérita de la couronne d'Aragon, l'autre,
Jaume II, de celle de Majorque. Son territoire comprenait,
outre Majorque, les comté du Roussillon et de
Cerdagne, ainsi que la seigneurie de Montpellier. Les rois
de Majorque s'installent à Perpignan, et y font
bâtir le palais qui porte leur nom, achevé en
1309. C'est l'âge d'or de la ville, capitale
éphémère d'un royaume tout aussi
éphémère : en 1344, après une
succession de guerres et d'armistices, les troupes de Pere
IV, roi d'Aragon, entrent dans Perpignan et, malgré
quelques soubresauts, le royaume de Majorque disparaît
peu après.
L'une des constantes de
l'histoire de Perpignan et du Roussillon, c'est le
rôle important qu'y a tenu le royaume de France.
Certes, depuis le traité de Corbeil de 1258, la
France avait renoncé à tout droit sur le
Roussillon et la Catalogne. Mais le moindre prétexte
était bon pour venir en aide à tel ou tel
camp, et tenter par là de rétablir une
suzeraineté dont le souvenir était bien
présent dans l'esprit des monarques français.
Le premier épisode date de 1284, avec la Croisade
d'Aragon, menée par Philippe III le Hardi contre Pere
III d'Aragon, avec le soutien du roi de Majorque Jaume II.
Un instant victorieux, les Français, victimes
à la fois d'une contre-attaque et d'une
épidémie de dysenterie, doivent s'incliner et
Philippe III meurt à Perpignan le 5 octobre
1285.
Nouvelle intervention
française deux siècles plus tard, à la
suite d'une obscure querelle concernant la succession du
trône de Navarre : appelé à l'aide par
le roi d'Aragon Jean II pour mater les révoltes
populaires, Louis XI envahit et annexe le Roussillon et la
Cerdagne. La ville va connaître trentre années
terribles : d'abord conquise en 1463, elle se révolte
en 1472-73, sous l'impulsion de Jean II qui s'y est
réfugié et a renié son ancien
allié. Les troupes françaises la quittent,
mais reviennent l'assiéger quelques mois plus tard.
Le siège sera très long, et les Perpignanais
affamés finiront par capituler en décembre
1475. L'occupation durera jusqu'en 1493, année
où Charles VIII, successeur de Louis XI, rend le
Roussillon et la Cerdagne à Ferdinand II d'Aragon,
époux d'Isabelle de Castille et grand-père de
Charles-Quint.
Entre temps, Louis XI avait
fait renforcer les défenses de Perpignan,
transformant notamment le palais des rois de Majorque en
citadelle. Par un curieux paradoxe, ces travaux furent bien
utiles pour repousser les assauts des troupes de
François Ier, qui en 1542, assiégèrent
la ville sans succès. Mais les Français
n'avaient pas dit leur dernier mot : un siècle plus
tard, lors de la guerre des Segadors, les Catalans
révoltés contre le pouvoir castillan font
appel à Louis XIII pour leur venir en aide.
Après un siège de quelques mois, les troupes
françaises entrent dans Perpignan (1642), et pour une
fois elles sont accueillies triomphalement. Ce que les
habitants ne savaient sans doute pas, c'est qu'elles n'en
partiraient plus jamais. En 1659 (traité des
Pyrénées), le Roussillon est annexé
à la France, et Perpignan devient la capitale de la
toute nouvelle province du Roussillon. Vauban renforce la
citadelle et construit de nouveaux remparts englobant les
anciens faubourgs. Mais ces remparts ne serviront plus
à rien : lors de la dernière incursion
espagnole en Roussillon (1793), les troupes
françaises massées au Serrat d'en Vaquer
repoussèrent les assaillants lors de la bataille de
Canohès. Devenus inutiles, les remparts seront en
partie démolis en 1859 (rive droite de la Basse),
puis totalement entre 1904 et 1907, facilitant les nouvelles
constructions.
La population
médiévale était déjà
très importante, avec 3640 feux en 1378, soit environ
15 000 habitants. Il faudra attendre le XIXe
siècle pour retrouver de tels chiffres (14 864
habitants en 1820). On dépasse les 30 000
habitants en 1881 (31 735 hab.), puis les 50 000
en 1921 (53 742) et les 100 000 en 1968
(102 191). C'est l'époque où se construit
la ville nouvelle du Moulin à Vent, symbole de la
croissance perpignanaise. Depuis cette date, la population
est restée relativement stable au-dessus des
100 000 habitants.
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à saint Jean, c'est un grand édifice gothique
qui a été consacré en 1509, mais dont
la première pierre avait été
posée dès 1320. On l'avait conçue au
départ comme un édifice à trois nefs,
mais c'est finalement une seule vaste nef qui a
été construite, avec un faux transept et des
chapelles latérales. L'église a
été érigée en cathédrale
en 1601, remplaçant Elne comme chef-lieu de
diocèse. Son porche et son clocher-tour datent du
XVIIe siècle.
Le mobilier est très
riche, et il est impossible de tout citer ici. Le retable du
maître-autel, en pierre, présente plusieurs
panneaux sculptés évoquant la vie de saint
Jean-Baptiste et entourant sa statue. Il a été
construit vers 1620, dans le style architectural de la
Renaissance. Parmi les nombreux retables, on remarquera deux
retables gothiques : celui de la Vierge de la Magrana
(magrana = grenade), datable du début du XVIe
siècle, et celui de saint Pierre (XVIe), avec une
Vierge assise du XIIIe. Plusieurs retables baroques
complètent l'ensemble, le plus beau étant sans
doute celui des saintes Julie et Eulalie, dû à
Jean-Jacque Mélair (fin XVIIe). Les fonts baptismaux
sont la pièce la plus ancienne, oeuvre en marbre de
Carrare difficilement datable (entre le IXe et le XIe
siècles). À noter aussi, et peut-être
surtout, les grands volets d'orgue, peints en 1504 (sans
doute par le même artiste qui a réalisé
les panneaux de droite de la Vierge de la Magrana), dont les
scènes principales sont le baptême du Christ et
la décollation de saint Jean. L'église
possède aussi de nombreux tableaux et statues, ainsi
qu'un trésor où s'accumulent des pièces
souvent très intéressantes, qui
mériteraient d'être mieux mises en
valeur.
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Façade
de la cathédrale
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Saint
Étienne (volet d'orgue)
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Le
Dévot Christ
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Le Campo
Santo
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Juste derrière
l'orgue, se trouve la chapelle du Dévot Christ, avec
un exceptionnel Christ en croix du début du XIVe
siècle (1307 selon un parchemin trouvé dans la
cavité reliquaire du thorax), maigre et
émacié, de style rhénan. La chapelle de
la Mare de Deu dels Còrrecs, du XIe siècle,
abrite une statue en bois polychrome de la Vierge (XIIIe).
Juste à côté se trouve l'égise
primitive (Saint-Jean le Vieux), consacrée en 1025,
avec un beau portail sculpté (le Christ
bénissant y est entouré des
apôtres).
On peut également
rattacher à l'église le Campo Santo, l'un des
plus anciens et des plus vastes cloîtres
funéraires de France (sinon le plus ancien),
construit au début du XIVe siècle, avec une
succession d'enfeus gothiques en marbre de Baixas,
ornés des écussons des plus riches familles de
la ville (l'ensemble a été restauré
entre 1984 et 1991).
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