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- L'église
de Prats-de-Sournia
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Superficie
et situation géographique
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Prats-de-Sournia est une
commune de 801 hectares située en
Fenouillèdes, dans le canton de Sournia. Son
territoire s'étend vers le sud, dans une zone
très boisée, jusqu'à la rivière
de la Désix, qui lui sert de limite avec
Trévillach. Il s'élève à l'ouest
jusqu'à 972 mètres au col de Benta Fride, et
au nord il atteint 902 mètres au lieu-dit la Pinouse.
Les terres cultivables, peu nombreuses et situées
à proximité du village, sont presque toutes
plantées en vigne.
Communes limitrophes :
Sournia, Le Vivier, Felluns, Pézilla-de-Conflent,
Trévillach.
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Première
mention historique et origine du nom
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L'appellation actuelle,
Prats-de-Sournia, ne date que de 1933. Auparavant, le
village ne s'appelait que Prats (terme
orthographié de façons variables :
Pratz en 1706, Prax en 1801, très
souvent Pratx). Le toponyme évoque la
présence de prés. Il est cité pour la
première fois en 1011 (villa
Pratis).
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Les
recensements
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Année
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2005
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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70
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58
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58
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87
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126
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278
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310
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Maximum : 337 habitants (1856). Minimum : 58 habitants
(1990 et 1999).
- Ne sont pas pris
en compte les recensements antérieurs à
1831.
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Bref
aperçu historique
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En 1011, l'abbaye de
Cuixà possédait un alleu à Prats. En
1141 ou 1142, un chevalier nommé Ramon de Prats
était vassal d'Udalgar, vicomte de Fenouillet. Par la
suite, au moins depuis le XIVe siècle, l'histoire de
Prats est indissociable de celle de Rabouillet. Les deux
villages, bien que séparés de la Catalogne
depuis le traité de Corbeil (1258), appartenaient,
comme Trévillach, Roquevert et Séquère
à la famille de Perapertusa (Peyrepertuse), qui
vivait en Catalogne. L'ensemble formait une baronnie qui se
maintiendra jusqu'à la Révolution. La
même famille possédait aussi en Conflent
Sahorle, Finestret, Joch, Rigarda, Glorianes et
Rodès.
Pour le reste, on sait peu
de choses sur ce village, situé sur un important
chemin de transhumance, dominé par une tour
quadrangulaire dont on ne sait trop si elle fut une simple
tour à signaux ou si elle faisait partie d'une
fortification plus importante. La tour servait de prison
à la baronnie de Rabouillet au XVIIIe siècle.
Elle fut ensuite transformée en
clocher-horloge.
Le village comptait 12 feux
en 1367, soit une cinquantaine d'habitants. Il en
possédait 47 en 1789, autrement dit pas loin de 200
habitants. Le maximum est atteint au milieu du XIXe
siècle (337 habitants en 1856). L'exode rural ne se
fait vraiment sentir qu'après la première
guerre mondiale (208 habitants en 1921, 187 en 1926) et
s'accélère à partir des années
1960. Les terres ont toujours été très
pauvres et la vigne, déjà présente
à la fin du XVIIIe siècle sur la carte de
Cassini, a peu à peu remplacé les
céréales, constituant avec l'élevage la
principale ressource du village.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à saint Félix (auquel
furent associés autrefois saint Pierre, aujourd'hui
saint Cucuphat), et est mentionnée pour la
première fois en 1259 selon Pierre Ponsich.
L'abbé Cazes cite pour sa part une date plus tardive
(1334), avec un texte très intéressant : un
nommé Blaise Perer, habitant d'Ille, fait divers legs
à trois églises de Prats : l'église
St-Pierre et St-Félix, l'église St-Cucuphat et
l'église St-Sernin. La première est
l'église actuelle ; la seconde existe encore
sous forme de lieu-dit avec quelques ruines (Sant
Cugat) ; la troisième est totalement inconnue.
On précisera que saint Cucuphat (ou Cucufa) a
toujours été très
vénéré à Prats, il aurait
protégé le village de la peste.
Difficile de savoir quand
l'église actuelle a été construite,
sans doute au XVIIe siècle à l'emplacement de
l'église médiévale mentionnée
ci-dessus. L'édifice a été
entièrement restauré ces dernières
années. Cette restauration a permis de faire
apparaître de nombreuses peintures murales du XVIIIe
siècle (éléments décoratifs ou
retables en trompe-l'oeil). Le retable du
maître-autel, auquel il manque l'élément
central, est une oeuvre du XVIIIe siècle à
colonnes torses (avec les statues des saints Pierre et
Paul). Autre retable, celui du Christ, avec un très
beau Crucifié. À noter aussi un tableau de
facture naïve (XVIIe siècle) représentant
un martyr vêtu d'habits sacerdotaux, sans doute saint
Félix, ainsi que quelques statues dont une Vierge
couronnée.
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Décoration
murale
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Le village,
entièrement piétonnier, grimpe vers la tour,
souvent par des escaliers. Il est assez coquet et
possède plusieurs fontaines. La tour, très
bien conservée, est assez impressionnante. Diverses
balades sont possibles (à suivre).
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Sibieude, Capela, Chifre,
Solère, Cauneille, Carbonne, Pagane, Pons, Touzel,
Régnier, Soulère, Canté, Dormade,
Gené, Sacaze.
1791 (compoix) :
Antoine Aragon, Étienne Capella, André
Chiffre, Antoine Chiffre, Jean Chiffre, Noël Chiffre,
Antoine Conte, Pierre Delonca, François
Françon, Jean Pagence jeune, Marcel Palmade,
François Payan, Joseph Pélissier, Félix
Pons, Pierre Sabrazès, André Sivieude,
Baptiste Sivieude, François Sivieude, Gabriel
Sivieude, Jean Sivieude, Jean Pierre Sivieude, Pascal
Sivieude, Jean Soulère, Pierre Soulère,
Raphaël Soulère, Jean Vignaud.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Le
site de la commune
- Le
village vu du ciel
- Marc
Delofeu, éleveur à Prats
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Renseignements
complémentaires
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Saint Félix et saint
Cucuphat
Ces deux saints
vénérés à Prats ont une histoire
commune, puisque tous deux seraient nés en Afrique du
Nord près de Carthage et auraient traversé
ensemble la mer à la fin du IIIe siècle pour
aller évangéliser la Catalogne. C'était
l'époque des grandes persécutions, et l'un et
l'autre eurent à subir un martyre aussi long
qu'atroce.
Et d'abord saint
Félix, dont on précisera qu'il s'agit de saint
Félix de Gérone, fêté le1er
août, patron de nombreuses églises en
Catalogne, qui a donné son nom aux communes de
Saint-Féliu d'Amont et d'Avall. Auteur de nombreuses
conversions à Gérone, il fut
arrêté et supplicié, sauvé chaque
fois de la mort par un ange, par exemple lorsqu'on le
traîna dans les rues de la ville lié à
des chevaux, ou encore lorsqu'on le jeta à la mer
attaché à une meule de moulin. On lui
déchira ensuite les chairs avec des crochets de fer,
supplice qui semble avoir entraîné sa mort, que
l'on situe vers l'an 304.
Même date de mort et
nombreux supplices aussi pour saint Cucuphat (ou Cugat),
célébré le 25 juillet, mais cela se
passait à Barcelone, plus précisément
à Sant Cugat del Vallès. Il fut successivement
fouetté à l'aide de lanières
terminées par des clous et des scorpions, rôti
à la braise après avoir été
enduit de vinaigre et de poivre, brûlé sur un
bûcher, à nouveau fouetté avec des
lanières de métal, ou même
éviscéré si l'on en croit son
iconographie. À chaque fois, non seulement son corps
retrouvait son intégrité, mais encore de
terribles punitions s'abattaient sur ses bourreaux,
notamment le préfet Maximien qui périt avec
son attelage dans un incendie. Rufus, successeur de
Maximien, jugea plus prudent d'arrêter là les
tortures, et fit décapiter Cucuphat.
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- Le
martyre de saint Cucuphat
- (enluminure
du XVe siècle)
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 44 km de
Perpignan, à 25 km de Prades. 187 habitants. 627
mètres.
- Fête : dernier
dimanche d'août.
- Curiosité :
ruines d'un château féodal.
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- Maire : Sibieude Henri.
Adjoint : Saulère Fr. Conseillers : Artus L,
Sibieude E, Crambes E, Saulère E, Carbonne R,
Canté jh, Pézilla E, Canté J,
Sibieude A.
- Institutrice : Mlle
Parès.
- Sté mutuelle :
L'Union.
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- Autobus :
Sournia-Caudiès et vice-versa.
- Bestiaux (nég.) :
Artus, Carbonne.
- Épiciers :
Chauvet P, Doutres.
- Cafés : Doutres,
Carbonne.
- Horloger : Chiffre
F.
- Transports : Chauvet
A.
- Tabacs :
Capela.
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