Superficie
et situation géographique
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Prugnanes est une commune de
1351 hectares située en Fenouillèdes, dans le
canton de Saint-Paul-de-Fenouillet. Son territoire est
limitrophe du département de l'Aude, dont il est
séparé par une crête calcaire qui
culmine à 910 mètres, au serrat de la Fumada.
Il est parcouru du nord-ouest au sud-est par le ravin de las
Illas, affluent de la Boulzane, qui reçoit
lui-même le petit affluent appelé la Coma del
Rey. Il est limité en partie à l'ouest (limite
avec Caudiès) par le ravin du Marseillé, autre
affluent de la Boulzane. Cette dernière lui sert de
limite au sud sur quelques centaines de mètres.
L'ensemble du territoire est très boisé, ne
laissant que peu de place aux cultures (vignes pour
l'essentiel). On accède au village par une petite
route (D.20) qui, partant de Saint-Paul, continue
jusqu'à Caudiès. Les écarts,
aujourd'hui rarement habités, sont appelés des
bordes (bordes Alibert, d'en Baillet, d'en Malet, d'en
Gasperot).
Communes limitrophes :
Caudiès-de-Fenouillèdes,
Saint-Paul-de-Fenouillet, Cubières-sur-Cinoble,
Camps-sur-l'Agly.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village est cité
pour la première fois en 1011 (Prinianas), en
même temps que son église. On trouve ensuite la
graphie Prunana (1136), la forme actuelle
Prugnanes apparaissant dès 1142 et alternant
ensuite avec la graphie Prunianes. Pour le sens, on
peut évidemment penser au prunier, mais le suffixe
-anas conduit à envisager plutôt un nom
de domaine gallo-romain, le domaine ou le terres de
Prunius, nom de personne latin.
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Les
recensements
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Année
:
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2008
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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69
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55
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65
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103
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165
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211
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Maximum : 211 habitants (1836). Minimum : 55 habitants
(1990).
- Ne sont pas pris
en compte les recensements antérieurs à
1831.
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Bref
aperçu historique
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En 1011, la paroisse de
Prugnanes est soumise à
l'éphémère monastère de de
Saint-Pierre de Fenouillet, situé au château de
Fenouillet. Telle est la première mention historique
du village. Par la suite, on sait qu'en 1136 Bernat
Berenguer de Tatzó, vicomte du Roussillon, fait don
aux templiers du Mas Deu des droits seigneuriaux qu'il
détient sur Prugnanes. Mais la plus grande partie de
la seigneurie appartient aux vicomtes de Fenouillet, qui la
lèguent en 1173 pour moitié aux Templiers,
pour moitié aux hospitaliers de Saint-Jean de
Jérusalem. Ces derniers, devenus entre temps
chevaliers de l'ordre de Malte, ont conservé leur
part jusqu'à la Révolution. Quant à la
part des Templiers, confisquée au début du
XIVe siècle suite à la dissolution de l'ordre,
son devenir est plus incertain, mais il semble qu'elle ait
été englobée à un moment ou
à un autre dans les possessions du roi de France : en
1750, la paroisse appartient en effet pour partie au roi,
qui y fait régner la justice, pour partie à
l'ordre de Malte.
Comme pour beaucoup des
villages du Fenouillèdes, rattachés à
la France depuis 1258, on ne sait pas grand-chose sur
l'histoire de Prugnanes. Le village était apparemment
très peu peuplé au Moyen-Âge, puisqu'on
n'y compte que trois feux (foyers d'habitation) en 1367, et
un seul en 1378 et en 1384. On saute les siècles, et
on arrive à un total de 80 habitants en 1750, ce qui
reste bien modeste. Pas besoin d'élire des consuls
(représentants officiels des villageois), vu la
maigre population : on prend chaque année les plus
anciens, qui n'ont pas été déjà
consuls, si bien que "chacun sait qu'il doit servir de
consul lorsque son année vient" (texte de 1728,
cité par A. Bayrou, Fenouillèdes,
diocèse d'Alet).
Par la suite, la population
augmente pour atteindre un maximum de 211 habitants en 1836
(218 en 1820, mais le recensement est peu fiable). Elle est
encore de 205 habitants en 1866, puis elle baisse
sensiblement, n'atteignant plus jamais le seuil des 200
habitants et se rapprochant peu à peu de celui des
100.C'est après la Seconde Guerre mondiale que
l'exode se fait le plus sentir : 114 habitants en 1946, 103
en 1962, 85 en 1968. L'éloignement des centres
urbains et le manque de terres cultivables expliquent pour
l'essentiel cette dépopulation. Cependant, depuis une
dizaine d'années, la chute semble enrayée, et
de nouveaux habitants se sont installés au
village.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à saint Martin. Construite en
partie sur la roche, au sommet du village, c'est un petit
édifice à une nef qui pourrait correspondre
à l'église citée en 1011, mais qui
semble avoir été profondément
remanié, voire entièrement reconstruit par la
suite. Le retable du maître-autel est une oeuvre
naïve (fin XVIIIe siècle ?) dont la statue
centrale représente saint Martin partageant son
manteau avec un pauvre, surmonté de Dieu le
Père et d'angelots bien gras.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Panabière, Flamand
(ces deux familles représentent à elles seules
59% des 195 habitants recensés), Alibert, Vidal,
Malet, Micheu, Foulquier, Jalibert, Faure.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Le
village vu du ciel
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Renseignements
complémentaires
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 47 km de
Perpignan. 140 habitants. Altitude : 403
mètres.
- Produits : vins, bois et
un peu de céréales.
- Fête locale : 11
novembre.
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- Maire : Gavignaud.
Adjoint : Bès. Conseillers : Maury C,
Poudéroux H, Malet L, Bès Fr,
Panabière J, Tribillac A, Alibert J, Blanquier
P.
- Institutrice : Mlle
Fabre.
- Curé :
Jouret.
-
- Bouchers : Grieu, Vve
Rousset.
- Boulangers: Bertrand,
Fabre.
- Café : Vidal
A.
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