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- Le
village vu depuis le
cimetière
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Superficie
et situation géographique
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Rasiguères est une
commune de 1372 hectares, située dans le
Fenouillèdes et appartenant au canton de
Latour-de-France. Son territoire est traversé au sud
par l'Agly, qui passe au village où il reçoit
les eaux du ruisseau de Trémoine, venu du nord
où il s'appelle d'abord ruisseau de la Font dels Eus.
Beaucoup de zones boisées au sud-ouest. Par contre,
le nord-est présente un paysage typique de garrigue,
où la roche affleure sans cesse dans ue
végétation rase. Les terres cultivables sont
pratiquement toutes plantées en vignes. À
noter aussi un certain nombre de richesses minérales
: carrières de feldspath au nord, mines de fer et de
gypse au sud (cf. les lieux-dits La Menera et La Guichera),
une autre mine de fer ayant également existé
au nord-ouest.
Communes limitrophes :
Planèzes, Cassagnes, Caramany, Lansac, Lesquerde,
Maury.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village est cité
pour la première fois en 1064 et en 1065 sous la
forme Radigeres. Selon un phénomène
assez courant en Languedoc, le d intervocalique se
transforme ensuite en z : Rasigeres (1137),
Razeguières (1660), Rasiguière
(1706), Rasiguères (XIXe siècle). Le
nom est un dérivé du latin radix (=
racine, souche), formé avec le suffixe -aria,
et évoque certainement une terre
défrichée.
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Les
recensements
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Année
:
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2006
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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139
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168
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165
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162
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235
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309
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209
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Maximum : 353 habitants (1926). Minimum : 139 habitants
(2006).
- Ne sont pas pris
en compte les recensements antérieurs à
1831.
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Bref
aperçu historique
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Le texte de 1064
évoque une donation faite à l'abbaye de
Cuixà par un certain Guadal. Mais l'ensemble de la
seigneurie de Rasiguères était détenue
à cette époque par les vicomtes de Fenouillet,
au nom des comtes de Besalù. Par la suite, les
renseignements se font rares, comme pour beaucoup de
communes du Fenouillèdes, rattachées au
royaume de France en 1258 (traité de Corbeil). La
population était très maigre en 1365 (5 feux,
autrement dit 5 familles en tout et pour tout). Il faut dire
que la période était particulièrement
instable : aux pestes noires, s'ajoutent les exactions des
troupes catalanes ou des bandes de mercenaires. Ainsi, en
1390, le château de Rasiguères fut
occupé par les mercenaires de Bernard d'Armagnac,
chargés de résister aux assauts des Catalans
conduits par Gilabert de Cruilles, gouverneur et capitaine
général du Roussillon.
Concernant la seigneurie, il
semble qu'elle ait été détenue par la
famille du Vivier au moins depuis le début du XIVe
siècle : en 1315, Guillem du Vivier était
seigneur de Rasiguères et de Tournefort, petit
village situé au-dessus de l'Agly, en amont de
Rasiguères, dont il reste encore quelques ruines, et
qui possédait une église dédiée
à saint Michel (citée en 1406). On ne sait pas
par contre qui détenait le château de
Trémoine, dont la tour domine encore aujourd'hui le
village. Au début du XVe siècle, une certaine
Emenarde, fille et héritière de Guillem de
Cucugnan, détenait des biens à
Rasiguères. Mais, en 1503, ce sont toujours les du
Vivier qui possèdent Rasiguères et Tournefort
(en l'occurrence Pierre du Vivier). C'est encore le cas en
1750 (et sans doute aussi à la veille de la
Révolution).
À cette date, la
population est de 100 habitants. Elle augmente ensuite
nettement tout au long du XIXe siècle, en même
temps que se développe la culture de la vigne. Le
maximum est atteint en 1926 (353 habitants), sans doute en
raison de l'exploitation des mines de fer à cette
époque. Depuis cette date, on assiste à une
baisse qui s'est accentuée sensiblement ces trente
dernières années, ce qui est hélas le
cas pour plusieurs communes du
Fenouillèdes.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à saint Jean-Baptiste. Sa
première mention connue date de 1406. Mais
l'édifice actuel semble beaucoup plus récent
(XIXe siècle ?), et il ne reste apparemment rien de
l'église médiévale.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Depuis la rivière de
Trémoine, le village grimpe vers ce qui fut tout ou
partie de son château, grande et large tour
quadrangulaire avec peu d'ouvertures. En montant la route de
Caramany, deux visites s'imposent : l'une à la cave
coopérative (le rosé de Rasiguères est
depuis longtemps célèbre dans le
département, mais on produit d'autres vins tout aussi
appréciables), l'autre à la poterie du
Carbassou.
La tour de Trémoine
est accessible depuis le village ou depuis Planèzes,
mais les derniers mètres ne sont pas aisés.
Outre la tour, très bien conservée, subsistent
les restes de l'enceinte polygonale. À
proximité de l'Agly, sur une petite butte, se
dressent les restes du Castellas, qui fut autrefois le
château de Tournefort.
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Le
château de Rasiguères
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La tour de
Trémoine
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Laforgue, Sales, Alquier,
Bedos, Salva, Malet, Donadille, Foussat, Marquet,
Massé, Pélissier, Beit, Dalou, Gatte, Thomas,
Becq, Chauvet, Estève, Oeillet.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Les
Vignerons de Rasiguères
- La
poterie du Carbassou
- Le
village vu du ciel
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Renseignements
complémentaires
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 32 km de
Perpignan. 276 habitants. Altitude : 182
mètres.
- Produits : vins,
miel.
- Curiosités :
ruines du château de Trémoine et du
Castellas.
- Fête locale : 29
août.
-
- Maire : Bascou Paul.
Adjoint : Alquier Clovis. Conseillers : Bec, Donadille,
Sabineu, Foussat, Mathieu, Armingaud, Alquier J,
Figuères.
- Instituteur :
Pont.
- Secrétaire de
mairie : Pont.
-
- Bouchers : Bec,
Mitja.
- Boulanger :
Mitja.
- Cafés : Chiffre,
Glory.
- Épiciers : Mitja,
Bedos.
- Maçon :
Dalbiès.
- Principaux
propriétaires : Gazeu, Bascou, Chiffre, Armingaud,
Loubet, Malet, Truillet, Donadille, Salles, Parès,
Foussat.
- Cave coopérative
: 10 000 litres, vin titrant de 12 à 13
degrés.
- Tabacs :
Chiffre.
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