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- Le
clocher civil, dominant la
mairie
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Superficie
et situation géographique
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Saint-Estève est une
commune de 1167 hectares située à
proximité de Perpignan, devenue chef-lieu de canton
en 1985. Sa limite méridionale est constituée
par la Tet, qui permet d'irriguer le territoire communal par
divers canaux, dont celui de Vernet et Pia. À l'ouest
se trouve le ruisseau de la Boule, affluent de la Tet, qui
sert en partie de limite avec Baho. Le village, devenu une
ville de 10 000 habitants environ, s'est
considérablement développé, en
particulier vers le nord, accumulant lotissements, zones
artisanales et industrielles (en particulier celle de la
Miranda, qui continue de s'agrandir). Malgré cette
expansion urbaine, l'agriculture demeure importante, avec
des vignes au nord et des cultures maraîchères
au sud, dans la zone irriguée. À noter, au
nord de la ville, l'existence d'une zone forestière
et d'un étang, qui ont été
préservés de l'urbanisation et permettent aux
habitants de respirer.
Communes limitrophes : Baho,
Baixas, Peyrestortes, Perpignan.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le lieu et son
monastère sont cités pour la première
fois en 843 : baselica S. Stephani in loco Acutiano.
Ce lieu, appelé dans des textes ultérieurs
Aguzano ou Cussana, correspond à un
domaine romain ou gallo-romain, le domaine d'Acutius,
nom d'homme latin formé sur l'adjectif acutus
(= aigu, fin, adroit). On précisera que les
prénoms Étienne et Esteve sont
identiques, correspondant tous deux au grec Stephanos
(= couronné), qui a donné par la suite la
forme savante Stéphane. Le village a
d'ailleurs failli s'appeler Saint-Étienne,
graphie qui apparaît sur la carte de Cassini, mais on
a heureusement conservé la forme catalane du
prénom.
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Les
recensements
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Année
:
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2007
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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9810
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9856
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8492
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1545
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1390
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704
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Maximum : 9856 habitants (1990). Minimum : 649 habitants
(1831).
- Ne sont pas pris
en compte les recensements antérieurs à
1831.
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Bref
aperçu historique
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La première mention
de Saint-Estève concerne son monastère
bénédictin, cité en 843, dont on ne
sait pas grand-chose mais qui paraît s'être
transformé en prieuré deux ou trois
siècles plus tard. Le monastère s'est
édifié sur une petite butte, tandis qu'un
village existait sans doute en contrebas : c'est ce qui
ressort d'un texte daté de 955, évoquant le
cenobium S. Stephani super villa
Aguzano. Le même texte nous indique que
l'abbé vient d'acquérir de
l'évêque d'Elne l'église et l'alleu de
Saint-Mamet, en échange de possessions à
Saint-Cyprien et Toulouges.
Au XIe siècle,
Saint-Estève appartient aux comtes de Besalú
et possède apparemment un château, cité
en 1074. S'agit-il d'un vrai château ou d'une enceinte
fortifée, difficile à dire. Par contre, on
voit clairement en s'y promenant que le village
possédait une cellera, enceinte où les
habitants avaient des greniers ou des maisons. À la
fin du XIIIe siècle, le village appartient au domaine
royal. Il sera par la suite aliéné et changera
de mains à de nombreuses reprises. Au XVIIIe
siècle, la seigneurie appartenait à la famille
Delpas de Saint-Marsal.
La population
médiévale était peu importante : 21
feux en 1365, soit entre 80 et 100 habitants environ. En
1515, après les épidémies de peste
successives, il ne reste que 5 feux. C'est au XVIIe
siècle et surtout XVIIIe que commence l'essor
démographique, avec 409 habitants en 1799-1800.
L'enquête économique de 1775 montre que la
plupart des terres labourables (environ 300 hectares, dont
les 2/3 irrigués) appartiennent à des nobles
ou assimilés. Les propriétaires les plus
pauvres doivent quant à eux se contenter de vignes,
qui occupent en tout 180 hectares.
AU XIXe siècle, la
population continue d'augmenter, atteignant pour la
première fois le chiffre de 1000 habitants en 1856.
Puis elle se stabilise entre 1300 et 1400 habitants à
partir des années 1880. Au sortir de la Seconde
Guerre, on compte 1370 habitants (1946). C'est à
partir des années 1960 que les constructions vont se
multiplier à Saint-Estève : 1545 habitants en
1962, mais 2589 en 1968 et 5370 en 1975, puis 8492 en 1982.
Actuellement, dans l'attente du recensement de 2007, il
semble qu'on ait dépassé les 11 000
habitants.
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L'église
paroissiale
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Elle est bien
évidemment dédiée à saint
Étienne. C'est pour l'essentiel une église
romane (XIe et XIIe siècles), à trois nefs
terminées chacune par une abside semi-circulaire
(l'abside principale est ornée de
lésènes et d'arcatures dites "lombardes").
L'imposant clocher-tour paraît dater du XIXe
siècle, tout comme le porche occidental. Parmi le
mobilier, on notera divers retables, statues et toiles des
XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que trois tables
d'autel romanes. Le retable le plus intéressant est
celui du Rosaire (milieu du XVIIe siècle), avec des
panneaux peints entourant une statue de la Vierge à
l'enfant.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Il est difficile de passer
en une quarantaine d'années de 1 500 à
10 000 habitants. Ce pari a été,
malgré quelques ratés çà et
là, plutôt gagné par les
municipalités successives, qui ont su multiplier les
structures permettant de nombreuses activités
sportives et culturelles, et surtout qui n'ont pas
oublié l'importance des espaces verts.
Saint-Estève bénéficie, entre autres,
d'une véritable petite forêt de 30 hectares,
ainsi que d'un étang avec une zone de loisirs de 12
hectares. Le vieux village a pour sa part été
préservé. À noter les jolies plaques de
rues accompagnées de dessins évocateurs. En
contrebas de ce village, le monument aux morts est une
oeuvre intéressante due au sculpteur et entrepreneur
toulousain Bélard, qui mériterait d'être
restaurée.
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Porte du vieux
village
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La place de la
Pompe
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Le monument
aux morts
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Jouary, Cantié,
Comes, Malet, Gélys, Pla, Sagaut, Galte, Miquel,
Paris, Delcos, Bonet, Gally, Guiu, Badie, Mas,
Sanguignol.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Le
site de la commune
- L'association
"les Amis de l'Égypte ancienne", située
à Saint-Estève
- Le
football-club de Saint-Estève
- Le
Cercle des nageurs-sauveteurs de
Saint-Estève
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Renseignements
complémentaires
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 5 km de
Perpignan. 1365 habitants. Altitude : 30
mètres.
- Produits : vins,
produits maraîchers.
- Fêtes locales : 6
février, 3 août.
- Société
sportive : Gallia-club stéphanois.
- Curiosité :
église, art roman.
- Société de
secours mutuel : l'Union.
- Coopératives :
l'Utilité sociale, Cave de
vinification.
-
- Maire : Cantié
Adrien. Adjoint : Raymond Miquel. Conseillers :
Gélys, Bousquet, Gau, Cabrié, Malet,
Jouary, Marty, Monrepos, Carboneil, Brousse.
- Secrétaire de
mairie : Malet Etienne.
- Curé : Estany
Joseph.
- Receveuse des PTT : Mme
Muzzi.
- Percepteur :
Crozat.
- Facteur :
Cardonne.
- Instituteurs : Plantier,
Mme Plantier.
- Institutrices : Mlles
Boutigna, Abat, Azéma.
- Garde : Comes
Etienne.
- Appariteur : Pla
François.
- Cantonniers : Michel
Dalon, Nivet.
- Receveur buraliste :
Achille Estirac.
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- Bouchers : Comes F,
Picard Martial.
- Boulanger : Chicheline
P.
- Bourreliers : Serres,
Bonet Victor.
- Cafés : de
l'Industrie, des Sports, Roca.
- Cordonnier : J.
Médina.
- Couturières :
Mme, Mlle Bonet, Carbonneil.
- Entrepreneurs : Saut D,
Jouary J, Delhoste M, Sabardeil.
- Épiciers :
L'Utilité sociale, Durand, Riveill M, l'Abeille
d'Or.
- Fourrages :
Sahoner.
- Laitiers : Caliste P,
Not.
- Maçons :
Carbonneil, Jouary Jh.
- Maréchaux-ferrants
: Deixonne J, Grau J.
- Matelassier :
Piqué (Vve).
- Menuisiers : Ey M,
Jourda Joseph.
- Mercerie : Durand
Jh.
- Nouveautés :
Quinta.
- Propriétaire-expéditeur
primeurs : Moulis Félix.
- Vannier : Farines
M.
- Vins (négociant
en gros) : Modat Jean.
- Vins (courtiers en gros)
: Dauder H, Barthès M, Garau G.
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