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- Une
vue partielle de Tresserre
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Superficie
et situation géographique
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Tresserre est une commune de
1121 hectares située dans le canton de Thuir,
à la limite des Aspres et de la plaine
roussillonnaise. Son territoire est fait d'une succession de
plateaux et de collines abondamment plantés en
vignes. Il s'étend au sud-est jusqu'au Tech, avec le
grand Pla de Nidolères, où se trouvait
autrefois un village avec son église. Cette partie du
territoire est traversée par la route nationale du
Boulou et par l'autoroute, sans oublier l'ancienne ligne
SNCF de Céret et celle du futur TGV
Perpignan-Barcelone.
Communes limitrophes : Le
Boulou, Passa, Villemolaque, Banyuls-dels-Aspres,
Montesquieu-des-Albères.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village est cité
pour la première fois en 959 sous la forme
Trasserra. On trouve ensuite la graphie Tressera
en 1044, puis Tresserra au XIVe siècle.
Signification : le lieu situé au-delà (latin
trans-) de la serre, terme désignant
une ligne de crête, un plateau ou une colline
allongés. Il pourrait s'agir en l'occurrence de la
Serra, lieu-dit entre Tresserre et Le Boulou.
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Les
recensements
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Année
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2004
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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686
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637
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503
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379
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411
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511
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334
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Maximum : 686 habitants (2004). Minimum : 307 habitants
(1831).
- Ne sont pas pris
en compte les recensements antérieurs à
1831.
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Bref
aperçu historique
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Le village ainsi que son
église sont mentionnés dès l'an 959 :
une certaine Alio, veuve, donne à l'église
d'Elne, avec l'accord de ses fils Duran et Sesemund, un
alleu qu'elle possède en Roussillon, comprenant
l'église Saint-Saturnin de Tresserre avec ses
dîmes, prémices et oblations, qu'elle
conservera en usufruit contre la fourniture annuelle
à l'église d'Elne de dix cafissos
(ancienne mesure de capacité) de vin. Preuve qu'il y
avait déjà des vignes à Tresserre au Xe
siècle ! On sait aussi qu'il y avait au XIe
siècle une cellera (petite enceinte
fortifiée, sans doute autour de l'église,
où les habitants possédaient des celliers),
appelée sacraria dans un texte datable des
années 1050. Le village fut certainement
fortifié, mais n'a apparemment conservé aucune
trace de ses remparts. Il faisait partie du domaine royal au
XIIe siècle, étant inféodé en
1172 à un certain Bernat de Tresserra. Par la suite,
la seigneurie change de mains à de nombreuses
reprises, est érigée en baronnie sans doute au
XVe siècle, les derniers seigneurs étant,
à la veille de la Révolution, les marquis
d'Oms.
En incluant Nidolères
(une seule famille apparemment), Tresserre comptait 16 feux
en 1497, soit entre 60 et 80 habitants environ. Il y avait
37 feux en 1725, et 199 habitants en 1800. Si on en croit la
carte de Cassini dressée à la fin du XVIIIe
siècle, on trouvait déjà à cette
époque pas mal de vignes au Pla de Nidolères.
La population est restée assez stable tout au long de
ces deux derniers siècles, toujours supérieure
à 300 habitants, dépassant rarement les 500.
La construction de quelques nouvelles maisons est à
l'origine de la croissance constatée lors des
derniers recensements. On compte actuellement (2004) 335
logements à Tresserre, dont 258 résidences
principales.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à saint Saturnin. C'est une
église d'origine romane, qui a conservé son
abside du XIIe siècle mais qui a été
agrandie au XVIIIe siècle. Le portail
médiéval de marbre blanc est surmonté
d'une niche avec une croix en fer, au-dessous de laquelle
une pierre porte l'inscription suivante : 22 abril 1743,
Pau Massota curat. L'église abrite un Christ du
XIVe siècle, un petit retable de la fin du XVIe
siècle (oeuvre d'Antoine Peytavi) ainsi que des
retables baroques (XVIIe et XVIIIe
siècles).
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Autres
monuments et lieux à visiter
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En dehors du villlage, il
convient de signaler le hameau de Nidolères (de
l'autre côté de la nationale 9) dont
l'église, aujourd'hui ruinée, était
dédiée à saint Étienne. Le lieu
est cité dès l'année 844 : on y
trouvait à cette date un petit établissement
monastique rattaché à l'abbaye de
Saint-Hilaire de Carcassonne. Le sens du toponyme est
très incertain : on y trouve le suffixe collectif
-arias, le premier élément pouvant
correspondre au catalan nèdol (=
pâturage que le bétail n'a pas encore
piétiné), voire au latin nidulus (=
petit nid, mais le sens n'est alors pas très
clair).
Le village de
Nidolères a appartenu à l'abbaye de
Saint-Hilaire jusqu'au XIIIe siècle. Parvenue ensuite
dans le domaine royal, la seigneurie fut
aliénée à diverses reprises. Elle fut
incorporée dans la baronnie de Tresserre, sans doute
à la fin du XVe siècle, avant de passer dans
d'autres mains. À la veille de la Révolution,
elle appartenait à Antoine de Bosc, bourgeois-noble
de Perpignan. Le rattachement du hameau à Tresserre
date de la période révolutionnaire.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Alart, Parayre, Giral,
Noell, Guillemat, Germa, Bardos, Vilar, Serre, Torrent,
Trilles, Durand, Figuères, Massero, Massotte,
Pey.
1497 : Jaume Amich,
Johan Amich, Pere Amich maior, Pere Amich menor, Bernat
Ballicens, Guillem Ballicens, Anthoni Boys, Anthoni Corp,
Sebastià Corp, Johan Cristià, Arnau Guillem,
Guillem Massota, Johan Massota, Lorenç Massota, Jaume
Voló, Lorens Alari (de Nidolères).
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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Renseignements
complémentaires
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 17 km de
Perpignan, 366 habitants, 153 mètres.
- Productions : vins,
amandes.
- Fêtes locales : 16
octobre, 30 novembre.
- Société
mutuelle : St Gaudérique.
- Coopérative des
fonctionnaires.
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- Maire : Roure Julien.
Adjoint : Maris Etienne. Conseillers : Giral M, Giral Jh,
Doutres, Galy, Guillemat, Alart, Figuères, Roig,
Bardos, Baillie.
- Secrétaire de
mairie : Barde.
- Recevur municipal :
Soubielle.
- Employée PTT :
Mlle Sobraguès.
- Instituteurs : M. et Mme
Barde.
- Receveur buraliste :
Bourret H.
-
- Autobus :
Tadeou-Grill-Sarda.
- Boucher : Tichené
Jh.
- Boulangers : Bord J,
Baillie P.
- Bourrelier-sellier :
Dagues Joseph.
- Cafés : Bourret
H, Baillie F.
- Camionneur : Galy
André.
- Coiffeur : Guillemat
René.
- Couturière :
Brunet.
- Entrepreneur : Cargol
Narcisse.
- Épiciers : Bord
Jean, Coopérative, Union des
Coopérateurs.
- Hôtel-restaurant :
Bourret.
- Journaux (corresp.) :
Mlle Sobraguès.
- Laitier : Naillie
Paul.
- Maréchal-ferrant
: Cardonné Joseph.
- Menuisier :
Bourret.
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- Hameau :
Nidolères (rivière le Tech).
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